Des travaux d'envergure avaient été réalisés sur le dôme du Gros Horloge de Rouen cet hiver. Pourtant, lundi 8 juillet, un nouvel échafaudage a été installé. Selon Elizabeth Labaye, élue à la ville de Rouen, en charge du tourisme, du patrimoine et des archives municipales, "au niveau de l'horloge, des poutres et des colonnettes s'effritent". Alors pour éviter que des morceaux ne tombent sur des passants, la Ville a décidé de protéger la façade.
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Vrillette, champignon et eau de pluie
"En novembre/décembre, on avait restauré le dôme du Gros Horloge et à ce moment-là, j'avais annoncé des travaux pour plus tard parce qu'on savait que la façade à pans de bois commençait à se dégrader", confie Elizabeth Labaye. En avril, "on a eu une inspection de notre architecte en chef des monuments historiques, qui nous a alertés sur le fait que ça se dégradait plus vite que prévu", ajoute-t-elle.
Aujourd'hui, un insecte xylophage appelé vrillette est en train de dégrader le bois à grande vitesse, fragilisant de fait la structure. "On a aussi vu des traces de champignons sur le bois, profitant de l'humidité, comme il a beaucoup plu", indique l'élue. Il y a donc des risques d'effritement. "Ils ne sont pas immédiats mais, la paroi peut s'écarter et provoquer la chute de morceaux au sol", explique Elizabeth Labaye. C'est pourquoi lundi 8 juillet, un échafaudage a été installé pour "mettre en sécurité le bâtiment".
"On va étayer pendant tout le mois la façade"
"On va étayer pendant tout le mois la façade pour justement mettre en sécurité le bâtiment", annonce la conseillère municipale. Pour ce faire, des morceaux de bois vont être changés, "on va greffer du bois sain à l'endroit où il faut, voire remplacer les poutres et faire un diagnostic sanitaire. Cela nous amènera jusqu'au début 2025", livre-t-elle. Il faudra bien sûr l'accord de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), "et voter les budgets puisqu'on sera dans un nouvel exercice budgétaire". Les échafaudages resteront jusqu'à la résolution des problèmes. Pour autant, les visites peuvent continuer.
Pourquoi les travaux n'ont pas été faits avant ?
"On savait que ça se dégradait puisqu'on avait prévu les travaux. En effet, on a un plan de travaux monuments historiques sur plusieurs années", rappelle l'élue. "L'apparition de la vrillette et l'humidité qui s'est aggravée, font qu'on est plus dans l'urgence et qu'on ne veut pas non plus laisser les échafaudages trop longtemps", renchérit-elle. "Cela représente des centaines de milliers d'euros, donc ce n'est pas rien, mais notre bâtiment en vaut la peine", conclut Elizabeth Labaye.
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