Agé de 78 ans, un homme était jugé en son absence au Palais judiciaire le 27 juin 2024 pour des faits commis du 1er juillet 2013 au 1er juillet 2018 à Souleuvre-en-Bocage. L'affaire avait été mise en délibéré au 9 juillet dernier.
En décembre 2021, la maman d'une jeune fille portait plainte, expliquant que sa fille a des idées suicidaires consécutives à des attouchements sexuels de son grand-père. Il s'avère que les parents sont séparés depuis 2016 à la suite de violences conjugales et qu'après cette séparation le grand-père paternel, veuf depuis quelques années, reçoit très régulièrement chez lui les enfants du couple. C'est un enseignant qui remarque le mal-être de la jeune fille. Celle-ci lui confie que son grand-père a eu des gestes inadaptés envers elle. Le collège a aussitôt prévenu la mère, d'où le dépôt de plainte. Entendue par la police, la victime a expliqué que de ses 5 ans à ses 10 ans, elle a été abusée par son grand-père qui justifiait ses actes en disant que c'était "pour l'aider à s'endormir et lui faire du bien" et que "c'était leur petit secret et qu'il ne fallait en parler à personne". Elle mentionnera également des gestes déplacés de la part de son père [Cette deuxième affaire est en cours d'instruction et sera jugée prochainement, N.D.L.R]. Le prévenu est entendu en novembre 2022. Il a contesté les faits, même s'il a reconnu avoir une affection particulière pour la victime. A la barre, la mère confirme que le grand-père aime beaucoup la victime, seule fille parmi plusieurs petits-enfants. Il la couvrait de cadeaux, montrait ostensiblement qu'elle était sa préférée.
L'avocate de la partie civile a expliqué que ces relations équivoques et les gestes déplacés occasionnent encore maintenant un trouble et un malaise important pour sa jeune cliente qui a du mal à se reconstruire. La procureure a proclamé qu'un grand-père se doit de protéger ses petits-enfants.
Le 9 juillet, le prévenu est condamné à 3 ans de prison avec sursis probatoire de 2 ans, obligations de soins psychologiques, inéligibilité pendant 2 ans, pas de contact avec la victime et inscription au fichier des délinquants sexuels. Il devra indemniser les parties civiles d'un total de 4 900 euros et de 1 200 de frais d'avocat.
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