Les barrages filtrants devront être levés aux abords de la raffinerie ExxonMobil de Port-Jérôme. C'est ce qu'a décidé le tribunal du Havre dans son ordonnance de référé, rendue lundi 1er juillet. La justice avait été saisie par l'entreprise dans le cadre des actions en cours autour de la plateforme. Depuis mercredi 19 juin, des barrages mis en place par des salariés grévistes retardent l'entrée des salariés et sous-traitants ainsi que des camions permettant le bon fonctionnement de la raffinerie.
Le tribunal ordonne de "cesser et faire cesser tout obstacle à la libre circulation des personnes et des marchandises sur la plateforme, comme sur la voie publique" dans les 24 heures, et "pendant toute la durée du conflit".
Pas d'astreinte financière
Une décision "modérée" souligne l'avocat de Christophe Aubert, de la CGT, et de Reynald Prévost, de FO, rappelant qu'aucune astreinte financière n'est prononcée à l'encontre des deux coordinateurs syndicaux qui avaient été assignés devant le tribunal jeudi dernier. De son côté, ExxonMobil salue cette décision. "Si nous respectons la légitimité du droit de grève, les actions de blocage mettaient à risque la sécurité du site, et à terme, elles auraient pu nous contraindre à l'arrêt complet de la raffinerie", estime la direction dans un communiqué.
Les négociations autour du plan de sauvegarde de l'emploi doivent reprendre mardi 2 juillet. ExxonMobil prévoit de supprimer 677 postes dans les deux ans qui viennent, dont près de 650 sur son site pétrochimique de Port-Jérôme.
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