C'est le jour J. Ce mercredi 3 juillet soir, dès 18h, le plus grand festival de Normandie est de retour avec le célèbre David Guetta, en invité de prestige, précédé par les concerts de Maddy Street et Zara Larsson. Pendant cinq jours, 41 groupes et artistes vont se succéder et enflammer le Domaine de Beauregard. Une fête qui serait impossible sans le travail acharné des techniciens sur site depuis plusieurs semaines.
Plus d'un mois de travail, du montage au démontage
L'organisation n'a pas le droit à l'erreur. Tout doit être mis en œuvre pour offrir le meilleur spectacle possible. "C'est un travail à plein temps sur un an, confie Paul Langeois, directeur programmateur du festival. Pour la programmation, on s'y prend même plus d'un an à l'avance. Très vite, on arrive en octobre avec l'annonce des premiers noms et ensuite, on travaille sur plein de choses tout en gérant les aléas", continue-t-il. Le montage du festival, lui, commence un peu plus de trois semaines avant le premier concert. L'installation de l'eau, de l'électricité ou encore de l'éclairage dans les arbres se fait avant l'arrivée des premières structures. "Le montage des scènes, ce n'est pas ce qu'il y a de plus long, témoigne Gilles Gérard, directeur technique du festival. Le plus dur, c'est vraiment de construire, à partir de rien, une ville qui accueillera 30 000 personnes par jour", poursuit-il.
"On est à 20 centimètres près"
Cette année, le chantier a commencé le 5 juin avec les premiers traçages. "On est à 20 centimètres près. Tout doit être optimisé pour offrir le plus de confort possible aux spectateurs", poursuit Gilles Gérard, dans un parc qui ressemble à une vraie fourmilière. Une fois les traçages effectués, les centres logistiques, qui permettent aux techniciens de travailler, sont installés. Toutes les tentes du village (bars, banque…) sont ensuite montées minutieusement selon un plan établi en amont. "Il faut ensuite relier tout ça à l'eau et à l'électricité. Il faut mettre des comptoirs, des lumières et des éléments de décor. A Beauregard, on fait en sorte que chaque structure soit jolie", affirme Paul Langeois. Le montage des deux scènes, la John et la Beauregard, se fait en dernier. Cette année, celles-ci sont arrivées une semaine avant le début du festival. "La scène John est assez simple à monter, confie Gilles Gérard. Il s'agit d'un semi-remorque d'une taille hors-norme qui se déplie, un peu comme un Transformer, et autour duquel on va venir monter d'autres éléments." De l'autre côté du Domaine, la scène Beauregard, plus grande, est plus complexe à monter. "On fabrique une sorte de gigantesque entrepôt. On commence par tracer l'axe et les quatre coins de la scène. Ensuite, notre prestataire va poser les piliers qui supporteront toutes les charges. On va poser les bâches et monter le podium qui accueillera le matériel et les artistes", détaille le directeur technique.
Gilles Gérard détaille le montage des deux scènes
Tout au long du festival, le travail des techniciens continue. "Chaque artiste a des demandes particulières en décoration et scénographie, livre Gilles Gérard. Quand l'autre scène joue, on modifie le plateau. Pour les têtes d'affiche, tout est prêt le matin même. On enlève juste ce qui nous gêne pour les groupes qui passent avant et puis on remet tout. C'est un ballet constant", conclut-il. Le matériel des artistes arrive le jour même de leur concert pour être stocké sur les deux scènes, ce qui fixe l'heure d'embauche des techniciens à 6h du matin.
Découvrez notre reportage sur les coulisses de Beauregard
Paul Langeois : "On subit aussi l'inflation sur un festival"
Le festival Beauregard est impacté par l'inflation sur son budget. Les cachets des artistes sont de plus en plus chers mais pour l'instant, le festival tient le coup.
L'inflation n'épargne pas les festivals. Cette année, le budget de Beauregard, estimé à plus de 10 millions d'euros, a augmenté d'environ 300 000 euros. "Quand on va faire ses courses, on voit bien que les prix augmentent. On subit aussi ça sur un festival, avec entre autres les cachets des artistes qui sont de plus en plus chers", témoigne Paul Langeois, directeur du festival. Pour s'y retrouver financièrement, l'événement compte sur ses recettes de billetterie. Cette année encore, l'événement affiche complet sur l'ensemble des cinq jours. "La billetterie représente 60% de nos revenus donc quand on augmente le prix du billet de trois euros, c'est le minimum que l'on puisse faire", explique Paul Langeois. Aujourd'hui, le festival coûte également plus cher en raison des nombreux décors et animations qui y sont proposés. "Ici, on a la chance d'être complets à l'avance donc peut se demander ce que l'on peut améliorer et pas l'inverse, raconte le directeur. C'est très agréable mais une année ne fait pas l'autre, tout ça est fragile", conclut-il.
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Trés bon reportage!