Condamné à cinq ans de prison le 4 septembre 2023 aux assises de l'Orne, un homme de 38 ans comparaissait en appel aux assises du Calvados ce lundi 24 juin. Lui sont reprochés des actes de violences et de viol en 2020 et 2021, commis à L'Aigle.
Si sa culpabilité a été reconnue lors du premier procès, c'est la peine encourue qui posait problème. Après neuf ans de vie commune et un enfant de 21 mois, le couple se dispute. En janvier 2020, la femme appelle les gendarmes et accuse son compagnon de l'avoir violée. Pendant un an, leur vie s'est dégradée. L'homme devient violent et l'insulte à plusieurs reprises. Un jour, fortement alcoolisé, il la traite de "salope" et l'oblige à lui faire une fellation. Sous la menace, elle s'exécute avant de s'enfuir chez des voisins.
Au procès, l'accusé confirme les faits et se dit horrifié par son attitude. Un contrôle judiciaire, scrupuleusement respecté, a été instauré avec interdiction de s'approcher de la victime. Cette dernière lui a pardonné et, depuis la levée du contrôle judiciaire, ils vivent à nouveau ensemble. Elle aspire à retrouver une vie de famille normale et ajoute : "Je ne veux pas qu'il aille en prison. C'est un père formidable."
Dans son réquisitoire, l'avocat général lui dit : "Mon rôle est de défendre la société. La justice ne dépend pas du pardon de la victime." Maître Boudevin, l'avocate de l'accusé, qui l'assiste depuis le début de l'affaire, précise que son client "a reconnu immédiatement sa culpabilité. Sa compagne lui a pardonné, mais lui ne s'est pas encore pardonné". Après verdict, l'homme est finalement condamné à 5 ans de prison avec sursis probatoire de 3 ans, obligation de soins, de faire un stage de sensibilisation aux violences conjugales et sexuelles, inéligibilité pendant 3 ans, et inscription au fichier des délinquants sexuels. Il conserve l'autorité parentale conjointement.
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