Si Christiane Rouxel se sent de gauche "depuis toujours", c'est la première fois qu'elle se présente à une élection. Cette enseignante à la retraite, âgée de 69 ans, a été investie par le Nouveau Front populaire (NFP) dans la 9e circonscription de Seine-Maritime. Un secteur qui s'étend de Bolbec à Fécamp en passant par Goderville ou Saint-Romain-de-Colbosc, où 700 voix seulement ont séparé le Rassemblement national de la députée sortante, Marie-Agnès Poussier-Winsback, au second tour, en 2022.
"L'union de la gauche peut redonner espoir et c'était d'ailleurs la condition pour que je me présente", expose Christiane Rouxel, qui milite depuis quatre ans à La France Insoumise, sur Fécamp, où elle réside. "Le résultat des européennes a été un choc, suivi d'un moment d'effarement face à la dissolution. Je me suis rapidement dit : 'au lieu de râler, je vais me présenter'", poursuit cette ancienne professeure d'EPS, reconvertie par la suite en documentaliste en raison d'un handicap.
Soutenue par Patrick Jeanne
"L'énergie est de notre côté", estime la Fécampoise, qui met en avant les mesures de justice sociale portée par l'alliance de gauche. "Les gens ont de plus en plus de difficulté pour payer leurs factures. Ce n'est pas en leur donnant un peu d'argent par-ci par-là que cela ira mieux. Ce qu'il faut, c'est revaloriser les salaires, et c'est ce que nous proposons avec le SMIC à 1 600€, l'augmentation du minimum vieillesse…" La candidate évoque aussi le blocage des prix des carburants et de l'énergie ou encore la refondation des services publics, école et santé en tête. "C'est la catastrophe, ce qu'il se passe. Faire cours au collège avec plus de trente élèves dans une classe, ce n'est pas possible !", déplore Christiane Rouxel.
Aux électeurs décontenancés par LFI, la candidate rappelle que le Conseil d'Etat a tranché : le parti fondé par Jean-Luc Mélenchon ne peut être qualifié "d'extrême gauche", contrairement au Rassemblement national, classé "extrême droite". Surtout, elle renvoie aux 150 propositions du Nouveau Front populaire qui pourront être appliquées "grâce à l'union". "Il faut y croire !", conclut la candidate, appuyée par les différents représentants locaux de la gauche, dont l'ancien maire socialiste de Fécamp, Patrick Jeanne, qui préside son comité de soutien.
Le suppléant de Christiane Rouxel est Clément Cottard, étudiant de 25 ans qui se destine à devenir enseignant.
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