Vendredi 14 juin, la CAPEB, Confédération des artisans du bâtiment de l'Orne, qui regroupe cinq cents professionnels (soit près de 30% de ceux de l'Orne) a tenu son assemblée générale annuelle à Argentan, dans un climat pour le moins morose.
Si la crise du bâtiment a d'abord impacté les grandes entreprises de construction de logements neufs, "elle commence désormais à impacter les artisans", déplore Bruno Balloche, le président de la CAPEB de l'Orne, qui confirme que les carnets de commandes se vident.
Déjà, en raison des multiples tergiversations gouvernementales sur les primes à la rénovation énergétique, les commandes avaient chuté de -13% sur les cinq premiers mois de cette année, jusqu'à ce que mi-mai, le gouvernement revienne finalement aux anciennes aides. "Mais désormais, c'est l'incertitude politique qui freine les commandes jusqu'à la fin de cet été", déplore le président départemental de la CAPEB.
Le coût des déchetteries fait partie des autres griefs exprimés par les artisans lors de cette assemblée générale. Ils paient une taxe pour la collecte gratuite et le recyclage des gravats et autres déchets des chantiers de leurs clients. Mais dans les faits, ils subissent une double peine : "On paie la taxe, mais les déchetteries sont restées payantes… et leur tarif pour les professionnels a explosé", déplorent-ils, ce qui a déjà entraîné les professionnels au blocus de l'un de ces points de collecte dans le sud du Bocage.
Ultime sujet de grogne : la représentativité des entreprises. Les artisans sont nombreux mais chacun n'emploie que peu de salariés. Or, dans les critères de représentativité des syndicats professionnels, figure… le nombre de salariés. Un critère que la CAPEB souhaite voir rapidement évoluer.
Ecoutez ici Bruno Balloche:
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