Les dépanneuses ont multiplié les allers-retours dimanche 16 juin, toute la journée, dans le quartier des Provinces à Cherbourg pour enlever les 17 véhicules brûlés après une nouvelle nuit d'émeutes.
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Au total, 15 véhicules ont été détruits dans une nouvelle nuit d'émeutes.
Six jours après le décès de Sulivan
Ces violences urbaines interviennent six jours après le décès de Sulivan, 19 ans, tué par le tir d'une policière. La grande majorité des véhicules détruits se trouve dans la rue de Champagne. Parmi les dégradations, l'agence France Travail a aussi été endommagée. Des émeutes ont également éclaté dans le secteur de la gare. A noter que trois policiers ont été blessés.
Des véhicules stationnés sur le parking situé rue de Champagne ont notamment brûlé.
Le maire à la rencontre des habitants
Le marché du dimanche a pu avoir lieu dans le quartier, une vingtaine d'agents de la ville de Cherbourg-en-Cotentin ayant été mobilisés pour tenter de remettre tout en ordre dans la matinée. Ces émeutes étaient bien sûr au cœur des discussions dans les allées du marché.
Les dépanneuses ont pris en charge les véhicules totalement détruits.
Benoit Arrivé, maire de Cherbourg-en-Cotentin, et le sous-préfet de Cherbourg, se sont rendus dans le quartier pour rencontrer des habitants extrêmement choqués. "Les premiers éléments conduisent à penser que les exactions de la nuit, incendies et tags retrouvés ce matin dans toute la ville, ont été commises par des individus très organisés, dont certains sont venus de l'extérieur pour casser et attiser la colère après le drame", a déclaré le maire.
Des renforts de police demandés
Des renforts de police ont été demandés afin de ramener le calme et la sécurité dans les meilleurs délais. "Je comprends la peur et les inquiétudes de celles et ceux qui ont assisté aux scènes de la nuit, mais j'insiste : tout est fait pour que ces troubles cessent et que le calme revienne très vite", ajoute Benoît Arrivé.
Trois policiers ont également été blessés.
Les conseillers de France Travail seront joignables par mail et par téléphone dès lundi matin 8h30. L'agence endommagée sera rénovée et France Travail reprendra son activité dans le quartier, au plus près des habitants, aussi vite que possible.
Un nouvel appel au calme
Le préfet de la Manche, le maire de Cherbourg-en-Cotentin et la famille de Sulivan appellent de nouveau au calme : "S'il vous plaît, cessez de faire n'importe quoi, les gens ont besoin de leur matériel, nous n'avons pas demandé ça, nous avons demandé le calme et la paix", demandent les proches de Sulivan. Plus tôt, dans la journée de samedi, des centaines de personnes se sont retrouvées devant le tribunal judiciaire de Cherbourg pour demander au procureur de revenir sur la remise en liberté de la policière.
Le réveil a été difficile pour de nombreux habitants du quartier.
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