Elle avait été élue pour cinq ans, en 2022… Marie-Agnès Poussier-Winsback va tenter de conserver son siège de députée de la 9e circonscription de Seine-Maritime, dimanche 30 juin, remis en jeu après la dissolution de l'Assemblée nationale. Jeudi 13 juin, au moment d'annoncer sa candidature, la Fécampoise a rappelé la "stupéfaction" qui l'a saisie après cette décision du président de la République, dimanche dernier, qu'elle imaginait intervenir plutôt à la rentrée. "Je reconnais m'être interrogée, lundi matin, sur ma candidature, dit-elle. Mais j'ai beaucoup travaillé et investi la circonscription pendant deux ans, je repars dans un esprit plus militant et plus conquérant."
Un scrutin serré en 2022
L'ancienne maire de Fécamp, âgée de 57 ans, sera donc de la partie, sous les couleurs d'Horizons, le parti fondé par Edouard Philippe. Dans cette 9e circonscription, qui regroupe 124 communes de Fécamp à Bolbec, en passant par Saint-Jouin-Bruneval, Goderville, Fauville-en-Caux ou Saint-Romain-de-Colbosc, le Rassemblement national avait failli l'emporter, en 2022. Seules 708 voix séparaient Marie-Agnès Poussier-Winsback de Nicolas Goury, candidat RN à l'époque, au second tour. "J'ai toujours mené des combats politiques difficiles, rappelle la députée sortante. Les scores de dimanche dernier ne sont, hélas, pas une surprise sur ce territoire."
Aller chercher les abstentionnistes
Elle espère convaincre malgré tout, à travers sept réunions publiques sur chacun des cantons de ce territoire, des tractages sur les marchés, de la communication sur les réseaux sociaux. "Il va falloir aller là où j'ai des voix à gagner", convaincre notamment les abstentionnistes de se rendre aux urnes. Côté programme, Marie-Agnès Poussier-Winsback partage les priorités annoncées par Edouard Philippe lundi : "Remettre de l'ordre dans les comptes, ne pas arrêter les réformes, remettre de l'ordre dans les rues… L'insécurité est réelle dans certaines villes ou certains quartiers, elle est crainte, ailleurs."
La candidate dénonce "le repli sur soi" du Rassemblement national et regrette "la bordélisation causée par La France Insoumise à l'Assemblée". "Je veux croire qu'il y a encore un chemin entre les deux extrêmes", conclut-elle. Son suppléant, le vétérinaire David Guérin, par ailleurs élu à La Cerlangue et conseiller départemental du canton de Saint-Romain-de-Colbosc, espère "un sursaut républicain".
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