Après moins d'un an de travail, l'association Les Dérailleurs est fière de présenter son projet de Réseaux Express Vélo, dit REV, déjà présent dans certaines grandes villes du pays. Celui imaginé autour du bassin de vie caennais se nomme Vélo Caen Express, ou VéloCE. "Il s'agit de relier les pôles et zones d'attraction à l'échelle du bassin de vie, pour un usage utilitaire, du quotidien, avec un cahier des charges très précis", explique Francescu Garoby, le président de l'association.
Un réseau avec des règles strictes
Les usagers du vélo imaginent douze lignes bien définies, comprenant quatre petits périphériques. Au total, cela représenterait 540km, en passant sur certaines pistes déjà existantes. Francescu Garoby développe. "Le réseau doit être continu, séparé du trafic motorisé et piéton, prioritaire, direct, sans zigzaguer, avec une signalétique présente au sol et en hauteur, via des panneaux."
Des axes bidirectionnels ou alors deux voies unidirectionnelles sont aussi préconisés. Les panneaux imaginés par les membres de l'association indiqueraient les entrées sur les différentes lignes, mais aussi la direction, les correspondances… Tout comme avec une autoroute, pourtant bien antinomique du réseau cyclable, s'amuse Francescu Garoby !
Francescu Garoby explique
Quel calendrier réaliste ?
A cela, il faudrait ajouter un nombre conséquent de stationnements pour les deux-roues, surtout aux terminus, et de nombreuses aires de réparation en chemin. Un calendrier est pour le moment difficile à établir, "puisque ça ne sort pas de terre en un instant", mais Francescu Garoby et son équipe imaginent une dizaine d'années nécessaires.
Place maintenant aux concertations avec les élus des différentes communes et communautés de communes. Et ils sont nombreux, puisque les lignes en question pourraient aller jusqu'à Falaise, Saint-Pierre-sur-Dives, Dives-sur-Mer, Bayeux, Ouistreham ou encore Thury-Harcourt. "Notre proposition sera forcément débattue, modifiée sur le tracé, mais le respect du cahier des charges est le plus important", poursuit le président.
Voici le maillage du territoire qu'ambitionnent Les Dérailleurs.
Un coût important, mais relatif
Si la pratique du vélo augmente, il est difficile de poursuivre cette hausse sans un réseau adéquat, affirment les membres de l'association. Mais tout cela a un budget : une moyenne de 400 000€ par kilomètre de piste cyclable. "On en aurait donc pour 200 millions d'euros si tout était à refaire de zéro, mais des infrastructures existent déjà. Disons plutôt 100 millions d'euros", estime Francescu Garoby, qui ne manque pas de rappeler que le prix d'une route ou d'un réseau ferroviaire serait plus conséquent.
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