Les communes avaient déjà peiné à installer les trente-huit panneaux du scrutin européen… Eh bien, revoilà (déjà) des élections à organiser, les dimanches 30 juin et 7 juillet, à l'occasion des législatives anticipées ! Un sprint de trois semaines qui s'annonce complexe pour les municipalités de Seine-Maritime.
Des mariages impactés
Premier problème : la disponibilité des salles. "Le bureau centralisateur se situe dans la salle des fêtes, dans laquelle est prévu un mariage", pointe Patrick Callais, maire du Trait, commune de 5 000 habitants, à quelques encablures de Rouen. Si la préfecture n'autorise pas la mairie à déplacer le bureau dans une salle voisine, la fête pourrait bien être gâchée par les élections. La question se pose aussi pour les gymnases ou les écoles. Au Havre, les animations prévues les samedis précédant le vote seront maintenues. "Les services interviendront en soirée ou la nuit pour préparer le vote et ainsi maintenir les kermesses, compétitions sportives, etc.", annonce Agnès Canayer, conseillère municipale déléguée en charge de l'organisation des élections. En revanche, des fêtes de famille vont être impactées car plusieurs bureaux de vote sont implantés dans des salles des fêtes.
Agnès Canayer
A Bénarville, petite commune de 260 habitants située entre Fécamp et Bolbec, les scrutins perturbent l'organisation des travaux à l'école : "Nous avions prévu de rapatrier tous les bureaux d'écoliers dans la salle de conseil pour permettre aux entreprises de travailler…, relate la maire Isabelle Geulin. Il va falloir trouver une autre solution car elle est prise par le bureau de vote !"
Procurations : "Nous sommes assaillis de demande"
Il faut aussi trouver des assesseurs. Au Havre, ils sont au moins quatre dans chacun des 110 bureaux de vote, bénévoles ou salariés. "Cela va être très compliqué à cette époque-là", constate Agnès Canayer. "Beaucoup pensent que cette élection ne donnera pas de majorité alors, pour motiver les gens, c'est compliqué !", pointe Hubert Dejean de la Bâtie, le maire de Sainte-Adresse, dans l'agglomération havraise, où une centaine de personnes sont mobilisées à chaque tour. Autre motif d'inquiétude : la gestion des procurations, notamment pour le second tour qui marquera le début des vacances scolaires. "Nous sommes assaillis de demandes… Et elles peuvent être faites jusqu'au dimanche du vote ! Il va falloir naviguer entre l'ordinateur et le bureau de vote !"
L'organisation de ces élections législatives anticipées aura aussi un coût. Au Havre, par exemple, c'est environ 150 000 euros par tour… Des élections inattendues qui n'ont pas été budgétées par les communes.
Des élections en trois semaines : le sprint pour les communes
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