Le réveil a été difficile mardi 11 juin pour de nombreux habitants du quartier des Provinces à Cherbourg, après les dégradations commises dans la nuit, entre 23h40 et 3h du matin. Une nuit émaillée d'incidents faisant suite à la mort de Sulivan, un jeune homme de 19 ans tué dimanche 9 juin par le tir d'une policière alors qu'il tentait à pied d'échapper à un contrôle de police selon le parquet de Cherbourg. Auparavant, il se trouvait dans un véhicule volé.
Du mobilier urbain et des trottinettes détruits
Le bilan des incivilités fait état de deux abribus cassés, au moins une poubelle incendiée, une vitrine du magasin Carrefour Market fissurée. Des tirs de mortier ont été observés entre minuit et deux heures du matin. Contactée par Tendance Ouest, la préfecture de la Manche, qui qualifie les incidents de la nuit dernière de "violences urbaines", ajoute également que des trottinettes ont aussi été détruites. Le préfet, le maire de Cherbourg-en-Cotentin et la famille de la victime appellent au calme. Des arrêtés interdisant le transport et la vente de feux d'artifice et de carburant en récipient transportable, et autorisant la captation d'image des caméras des aéronefs ont été pris.
Deux abribus ont été détruits avenue de Normandie.
Une poubelle incendiée au stade.
Une pierre a été lancée dans la vitrine du Carrefour Market situé dans le quartier des Provinces à Cherbourg.
"C'était un gentil garçon"
L'heure de début des violences urbaines correspond, selon plusieurs témoins, à l'horaire auquel le jeune Sulivan est décédé dimanche 9 juin : 23h40. Des habitants rencontrés ce mardi matin connaissaient le jeune homme : "C'était un gentil garçon", confie une habitante du quartier. Elle trouve "dommage" ces incidents, estimant que ce n'est pas la solution.
Des habitants du quartier des Provinces à Cherbourg témoignent.
Un quartier toujours calme ?
Des riverains "inquiets" évoquent un quartier qui se dégrade au niveau de la sécurité et qui a évolué depuis ces vingt dernières années dans le mauvais sens : "Les gens ne se sentent pas en sécurité aujourd'hui", raconte un riverain. "Un jour, on va se prendre une balle perdue en se promenant", ajoute une autre habitante. Autre problématique, la propreté : "Allez au stade, c'est une porcherie. Et pourtant, la Ville fait bien son travail."
Une évolution négative du quartier des Provinces selon des riverains
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Un gentil garçon... ben tiens !