Comment se portent les Biohuts, ces nurseries pour les petits poissons dans le port de plaisance de Rouen ? En novembre 2022, 20 habitats artificiels ont été installés sous certains pontons. Pour ce projet, la Métropole Rouen Normandie s'est associée à la société Ecocéan, spécialisée en restauration écologique en milieu aquatique.
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Près d'une dizaine d'anguilles comptabilisées
Mardi 11 juin 2024, la métropole Rouen Normandie et Ecocéan ont effectué des relevés au niveau d'un petit Biohut installé sur un des pontons du port de plaisance de Rouen pour déterminer combien d'espèces y avaient élu domicile. Un suivi avait aussi été réalisé lors de l'Armada 2023 à Rouen : une anguille avait été repérée. Ces habitats artificiels servent de nurseries pour les petits poissons et de frayères, où ces derniers pondent leurs œufs. "Les maillons sont suffisamment petits pour que les petits animaux puissent entrer, mais pas les prédateurs", explique Hugo Langlois, conseiller métropolitain délégué aux enjeux liés à la Seine, les forêts, la biodiversité.
Au sein de ces Biohuts, des habitats artificiels pour les poissons installés au port de plaisance de Rouen, 9 anguilles ont été comptabilisées mardi 11 juin.
Mardi 11 juin, la pêche a été bonne. Un total de 9 anguilles a été comptabilisé ainsi que des crevettes. "Le bilan est plus que positif. Il y a moins d'un an, dans ce bac, on avait une petite civelle, c'est-à-dire un bébé anguille, et là on en a presque dix", assure Hugo Langlois. "Ça ne va sûrement pas pouvoir monter à ce rythme dans les années à venir, mais s'il y en a déjà dix civelles par bac, c'est déjà un premier pas", ajoute-t-il. L'enjeu est aussi important, c'est de "montrer que la qualité de l'eau de la Seine s'améliore et s'assurer que les espèces emblématiques prolifèrent", complète-t-il.
"Ces types d'aménagements sont totalement compatibles avec les usages portuaires"
"Malgré le fait d'être dans un endroit qui est totalement artificiel, notamment un bassin, il y a un potentiel de reprises de restauration de la fonctionnalité de ces milieux", assure Manuel Muntoni, chargé de mission Restauration écologique au GIP Seine-Aval, une structure qui lie connaissances scientifiques, stratégies territoriales et gestion opérationnelle.
"Ces types d'aménagements sont compatibles avec les usages portuaires. C'est quelque chose qu'on a vu notamment en Méditerranée pour donner une petite vocation environnementale au port", poursuit-il. "A l'intérieur de ces cages, des organismes s'installent et servent de ressources pour les petits poissons", indique le spécialiste.
L'expérimentation de ces Biohuts va perdurer encore quelques années avec la mise en place de suivis écologiques réalisés par la société Ecocéan, basée à Montpellier.
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