Les réactions à chaud des responsables politiques seinomarins se sont multipliées après l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale.
Guillaume Pennelle, président du groupe Rassemblement national à la Région Normandie
"Nous, on réclamait cette dissolution de l'Assemblée nationale. Jordan Bardella s'est exprimé en ce sens. Je pense qu'il aurait été préférable de faire ces élections au mois de septembre, mais c'est ainsi. Il va falloir qu'on se remobilise. Nous, on est prêts. On va avoir nos candidats. L'objectif, maintenant, c'est de proposer une véritable alternance, parce que les Français ne veulent plus entendre parler du gouvernement. On a la possibilité de redonner vie à la France. On est là pour parler aux gens qui sont en difficulté. On l'a anticipé, on est déjà dans les starting-blocks. Il faut que les Français se mobilisent maintenant, il faut aller voter. Dans les jours prochains, on aura nos candidats en piste."
Damien Adam, député Renaissance de la 1ère circonscription
"Il ne faut pas mélanger les élections. On a vu très souvent que les résultats aux européennes ne voulaient rien dire avec ce qu'il s'est passé ensuite à des présidentielles et à des législatives… Pour moi, il n'y a pas de lien de corrélation immédiat et le score du Rassemblement national ne traduit rien de ce qu'il en sera le soir du 30 juin prochain."
Jonas Haddad, président du parti Les Républicains en Seine-Maritime
"C'est un coup de poker mais surtout, il faudra poser la question au président de la République, qu'est-ce que cela veut dire ? Quel sera le nouveau cap qui sera proposé à cette nouvelle majorité ? En réalité toutes les autres élections ont été des non-élections, on nous a toujours confisqué le débat… Là le débat, il va arriver sur la table mais il faut que le président ait un cap clair."
Marie-Agnès Poussier-Winsback, députée Horizons de la 9e circonscription
"Cela m'a surprise. Certes, on parlait beaucoup de dissolution ces dernières semaines, la situation est extrêmement compliquée à l'Assemblée, toutes les séances de questions au gouvernement sont interrompues… C'est tendu. En revanche, je ne pensais pas que cela arriverait là. Les élections européennes sont toujours des élections différentes des élections nationales. Je me disais que si c'était toujours compliqué à la rentrée, cela se passerait à l'occasion du vote du budget, en octobre. Pas là, parce qu'il y a les JO, parce que je n'imaginais pas que des élections pourraient être convoquées en trois semaines ! C'est une très grande surprise. Cela me paraît très risqué mais je ne suis pas sûre que le président avait vraiment le choix. Il a fait ce qu'il croyait être bon."
Gérard Leseul, député socialiste de la 5e circonscription
"Je pense qu'il aurait été correct et logique de contacter l'ensemble des présidents de parti, qu'il y ait une concertation avec toutes les formations politiques du pays, à la fois pour faire part de sa décision, mais aussi pour savoir comment on va organiser cette élection au 30 juin… Je suis abasourdi par cette stratégie du chaos, le calendrier est pour moi indécent. Je pense que ce n'était pas la bonne solution ce soir."
Sébastien Jumel, député communiste de la 6e circonscription
"Macron a décidé de vous faire taire. Je vous annonce ce soir que nous repartons au combat. On va partir au combat parce qu'il n'est pas question que notre territoire sorte abîmé de cette séquence. Il faut continuer à se battre pour un aménagement équilibré du territoire qui n'oublie personne. Il faut que la parole de Dieppe résonne dans le cœur battant de la République. Constituons un front populaire pour faire face au rouleau compresseur qui fait mal à la France."
Nicolas Mayer-Rossignol, maire socialiste de Rouen
"Le résultat du 9 juin se résume à deux mots : l'effroi, et l'espoir. L'effroi, car l'extrême droite française n'a jamais été aussi haute dans notre pays et en Europe. Longtemps érigé en prétendu rempart, le macronisme n'est plus. Seule la gauche peut demain incarner l'alternative. L'espoir, car la ligne que nous portions depuis deux ans, incarnée par Raphaël Glucksmann, émerge victorieusement à gauche. Cela démontre que la gauche social-écologiste, européenne, républicaine peut convaincre dès lors qu'elle fait preuve de sincérité et de clarté. J'en appelle à tous les démocrates de combats, de gauche, socialistes, écologistes et de progrès, à se rassembler en évitant les écueils passés du social-libéralisme gestionnaire comme du social-populisme outrancier. Rassemblons-nous dès aujourd'hui autour d'une ligne claire, pour gagner demain !"
Jean-Paul Lecoq, député communiste de la 8e circonscription
"Le RN a voulu faire de ces élections un référendum pour ou contre Macron, pour ou contre l'Europe… Il obtempère, c'est un peu désolant. Redonner la parole au peuple ne nous a jamais gênés, on l'a parfois demandé. Mais retourner voter avec quoi en tête ? Avec la volonté de sauver la République ? Les citoyens sont-ils dans cet état d'esprit, alors qu'ils vivent mal tous les jours ? Je pense que le président de la République joue avec le feu. Il a peut-être envie de donner le pouvoir au RN, sous son contrôle. Il joue à un jeu très dangereux. Lui, et ceux d'avant. Quand on ne respecte pas ses promesses, les gens n'ont plus confiance dans ceux qui dirigent. Ils prennent ce qui leur apparaît être une planche de salut, alors que c'est une planche pourrie."
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