Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé dissoudre l'Assemblée nationale, dimanche 9 juin. Une décision prise après une défaite aux élections européennes, où la candidate de la majorité Valérie Hayer est arrivée derrière le Rassemblement national. Voici les réactions des personnalités politiques de la Manche présentes sur le plateau de Tendance Ouest à Saint-Lô.
Les réactions
Philippe Gosselin, député Les Républicains, assure : "C'est une vraie surprise. Je ne pensais pas, mais je crois qu'on était peu nombreux à pouvoir penser qu'il y aurait une dissolution. C'est un jeu dangereux, je crois, que tente le président de la République. Je pense qu'il veut prendre à témoin le pays et dire 'c'est moi ou le chaos'. Le risque, c'est que demain on est 200 ou 250 députés du Rassemblement national, et qu'il y ait une majorité encore moins forte qu'aujourd'hui." Il est candidat.
Mathilde Lair de Gourmont, responsable Renaissance : "Le président de la République a pris ses responsabilités, mis les Français face à leur choix. On doit faire confiance aux Français et à la démocratie." Elle est déjà en campagne, et appelle à voter pour des partis de gouvernement. "Ne vous laissez pas berner par l'extrême droite, et choisissez plutôt une stabilité, des gens dans la retenue, même si ce n'est pas nous", demande-t-elle.
Anna Pic, première secrétaire du PS dans la Manche : "Le président de la République à l'air convaincu de ne pas pouvoir convaincre. Il ne croit pas à la capacité de sa majorité à convaincre. La seule possibilité de ceux qui veulent faire obstacle à l'extrême droite, c'est la gauche et l'écologie." Elle assure que son camp prendra "toutes ses responsabilités". Dominique Monneron, du Parti socialiste, abonde : "La dynamique était lancée, on ne va s'arrêter et on a bien senti que le bloc de gauche reste puissant. Je pense surtout que le président de la République joue avec le feu. Il donne le sentiment de jouer la politique du pire. Il nous a souvent habitués à ça. On va être responsable face à cette politique du pire. Je crains que le président de la République n'est fait le pari du chaos."
Franck Simon, responsable du Rassemblement national : "C'est ce qu'on lui demandait, puisque Jordan Bardella l'avait annoncé il y a quelques jours. Comment est-ce qu'Emmanuel Macron peut engager une politique sur l'Europe de demain et sur une éventuelle guerre en Ukraine sans l'aval de la majorité des Français. On va se battre comme des chiffonniers pour remporter ces élections législatives en ayant la majorité, si possible seuls, à l'Assemblée nationale."
Guillaume Hédouin, coordinateur des écologistes : "Cette dissolution finalement c'est un truc d'égo d'Emmanuel Macron qui est prêt à risquer que l'assemblée nationale bascule vers le RN et ce que nous avec l'ensemble de la gauche on cherchera à empêcher."
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M. Gosselin, nous n'oublierons pas que vous avez vendu votre âme à M. Macron lors de la reforme des retraites....