Avec cette "autorisation environnementale" inscrite au Journal officiel lundi 3 juin, EDF va pouvoir commencer les travaux préparatoires consistant "à aménager la zone d'implantation des unités de production EPR2", selon le décret signé le 3 juin par le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu et le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.
Les "activités, installations, ouvrages, travaux" concernés par cette autorisation environnementale comprennent notamment des opérations telles que le "débroussaillage et déboisement, et relocalisation de la faune et la flore à protéger", "la création des installations de chantier", des opérations de "terrassement" et de reprofilage de la falaise, d'"amélioration des accès du site" ou encore la "création d'un parking".
Une étape majeure franchie dans le projet Penly
Les travaux préparatoires sont principalement situés sur le territoire de la commune de Petit-Caux, face à la Manche, précise le décret. "Le site d'implantation comprend une partie artificialisée, gagnée sur la mer, et d'anciennes installations de chantiers, limitant l'expression de la biodiversité et des fonctionnalités écologiques, ce qui minimise les impacts de travaux dans une zone déjà industrialisée et nucléarisée", fait notamment valoir le gouvernement dans le décret pour justifier la délivrance de cette autorisation.
Dans un message sur le réseau professionnel LinkedIn, la Délégation interministérielle au nouveau nucléaire (DINN) a évoqué "le franchissement d'une étape majeure de la séquence réglementaire du projet Penly". Selon la DINN, les travaux préparatoires de Penly, qui "devraient durer 3,5 ans" vont être lancés "de manière progressive à partir de cet été". "En application de la loi d'accélération du nucléaire du 22 juin 2023, cette autorisation permet d'engager les travaux préparatoires du site, pendant que se poursuit l'instruction de la demande d'autorisation de création des futures installations nucléaires de base", a expliqué la DINN. Ces travaux dits préparatoires sont en effet distincts des travaux dit "nucléaires" (c'est-à-dire de construction de l'ouvrage), qui eux "sont subordonnés à l'obtention du décret d'autorisation de création".
Le Président Emmanuel Macron a annoncé en février 2022 un vaste programme de relance de l'atome en France, prévoyant la construction d'au moins six réacteurs de nouvelle génération EPR2 avec un objectif de mise en service à l'horizon 2035 pour la première des deux tranches prévues à Penly.
Avec AFP
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