Le 29 avril 2023, une mineure accompagnée de sa mère vient porter plainte pour coups et blessures reçus la veille. Elle était en discussion un peu vive avec le cousin d'une jeune femme de 20 ans, sur une place à Creully sur Seulles, lorsque celle-ci passe. Elle intervient, les deux filles se bagarrent et la vingtenaire lui dit "je vais te défoncer". Elle frappe la plus jeune sur le crâne avec son casque de moto, qui saigne et téléphone à sa mère. La mineure est examinée par un médecin, qui dit que les blessures sont compatibles avec des coups de casque.
Elle réclame de l'argent à sa mère
Le 28 octobre 2023, c'est sa mère qui se présente à la gendarmerie. Elle vit seule à Bayeux avec son fils autiste et sa fille. Ça se passe mal avec elle, qui la tyrannise, la frappe. Ce jour-là, elle a réclamé de l'argent, lui a donné des coups de pied. Entendue à ce sujet le 9 janvier 2024, la prévenue reconnaît "qu'elle est allée trop loin".
Nouvelle crise le 25 décembre 2023, et sa mère la met à la porte. La fille se réfugie chez un jeune voisin qui devient son concubin. Le 9 janvier, la prévenue est à nouveau en crise. Elle donne des coups violents aux parties génitales de son compagnon. Les forces de l'ordre sont appelées. Elle les insulte, se débat et donne une gifle à l'un des policiers. Entendue le 9 janvier 2024, elle reconnaît que si sa mère n'accède pas à ses demandes, elle la violente. Elle est mise sous contrôle judiciaire le 10 janvier avec interdiction de contact avec ses victimes. A la barre jeudi 16 mai, elle parle de ses violences et explique qu'elle est prise en charge par un psychiatre.
Accro à la cocaïne
Sa mère exprime son désespoir et précise que sa fille, qui fait usage de cannabis et de cocaïne, a des problèmes psychologiques depuis la petite enfance.
A la demande du procureur, sa mère accepte de la reprendre chez elle. Après délibéré, la prévenue est relaxée pour la dégradation de la porte, mais condamnée à dix mois de prison avec sursis probatoire de deux ans, obligation de soins psychologiques et d'addiction, de travail ou de formation. Pas de contact avec son concubin ou la mineure. Interdiction de port d'arme pendant trois ans, inéligibilité de deux ans. Elle obtient l'aide juridictionnelle provisoire et devra dédommager la mineure et sa mère à hauteur de 2 400 euros.
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