Jeudi 16 mai, 13h30. L'alerte est lancée. Un feu serait parti d'un engin agricole dans la forêt domaniale de Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois. Rapidement, et dans le cadre d'un exercice sécurité, les pompiers de l'Orne et de l'Eure, accompagnés des gendarmes et de gardes forestiers de l'Office national des forêts (ONF) se sont rendus sur place.
Immédiatement, une première cellule de crise, pilotée par la préfecture, s'est ouverte à Alençon. Au vu de l'ampleur du danger, comme le scénario le prévoit, la mairie du village devient alors un centre d'opération départemental (COD). C'est un outil de gestion de crise, également à disposition du préfet.
Une manœuvre de taille
Sur le terrain, plus de 170 personnes ont été déployées. Peu avant 15h, une alerte retentit sur les téléphones portables des personnes se trouvant dans la zone de potentiel danger. Le message qui s'affiche ensuite, indique : "Alerte feu de forêt. Le préfet de l'Orne vous informe d'un exercice feu dans la forêt de Saint-Evroult. Aucune action de votre part est attendue."
Sur le terrain, plus de 170 personnes ont été déployées.
En collaboration avec l'ONF et les gendarmes, les pompiers suivent les instructions données comme en situation réelle pour réagir au plus vite dans l'extinction du feu. "Nous sommes à la moitié de l'exercice, nous sommes dans un entre-deux. Les premiers camions sont en mission, et nous sommes en train de gérer la seconde partie et de suivre l'évolution en collant tout à fait à la réalité du terrain", informe Laetitia Trassard, sapeur-pompier et chargée de la coordination entre les services.
Pour ce test, deux patrouilles de gendarmes étaient présentes. Elles ont fermé deux routes départementales, ont envoyé un drone pour visualiser le feu et ont été chargées de l'évacuation de potentiels randonneurs dans la forêt.
Un risque "émergent"
Avec un des départements les plus boisés de Normandie, le risque d'incendie est "émergent". Selon la mairie de Saint-Evroult, les conditions défavorables, telles qu'un vent fort ainsi qu'un temps sec et chaud, pourraient amener le feu dans la commune en moins de trois heures.
Vers 15h50, un point sur la situation est fait. "A ce stade, l'incendie a touché près de 60 hectares sur les 150 menacés. On a identifié qu'aucune habitation n'est menacée. Des groupes de randonneurs ont été trouvés et sont en cours d'exfiltration. Pour l'instant, ça joue bien et tout est sous contrôle", conclut Sandy Lecoq-Espallargas, sous-préfète de Mortagne-au-Perche.
L'exercice visait à tester les dispositions de secours, les procédures et la coopération entre les services. Une première dans l'Orne.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.