Agé de 39 ans, le prévenu s'est présenté au tribunal judiciaire de Caen jeudi 16 mai. Il répond de violences sur ascendant commises à Langrune-sur-Mer entre le 1er janvier 2018 et le 15 octobre 2023, puis le 29 novembre 2023.
Le 17 octobre 2023, une femme se présente à la gendarmerie pour porter plainte contre son fils qui la maltraite, la menace et l'insulte. Ce jour-là, il l'a tirée par les cheveux et les bras, et lui a cogné la tête contre la véranda. Il vit chez elle, ne travaille pas et perçoit le RSA. La mère est handicapée et placée sous curatelle. Les gendarmes prennent contact avec les services sociaux qui confirment que le fils est agressif envers sa mère et parfois avec le personnel soignant. Il est connu à la mairie de Langrune pour sa consommation d'alcool et de stupéfiants. L'homme souffre également d'épilepsie et vient de remplir un dossier pour être reconnu personne handicapée.
La mère demande l'indulgence
Le 29 novembre 2023, la femme revient à la gendarmerie pour les mêmes motifs. Entendu le 10 janvier 2024, l'homme conteste les faits et dit qu'il a une relation très fusionnelle avec sa mère, mais que c'est elle qui est violente envers lui. Il ne convainc pas et est placé sous contrôle judiciaire, depuis le 11 janvier 2024, avec interdiction de paraître au domicile de sa mère. Pendant sa garde à vue, un médecin constate qu'il gère mal son traitement pour l'épilepsie. A la barre, il répète : "Jamais je ne pourrai être violent avec ma maman. C'est elle qui est agressive envers moi."
La présidente lit un courrier de la victime demandant l'indulgence pour son fils. Elle ne se porte pas partie civile et ne demande aucune compensation financière. Pour le procureur, malgré cette lettre, les faits sont caractérisés. "La victime demande juste de la clémence pour son fils et ne revient pas sur ses déclarations."
L'avocat de la défense demande que l'on tienne compte du courrier de la maman mais, après délibéré, le trentenaire est condamné à 4 mois de prison avec sursis probatoire pendant 18 mois, obligation de soins pour violence et addictions, interdiction de paraître au domicile de la victime. Il devra régler 127 euros pour frais de procédure.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.