De loin on aperçoit une épaisse fumée, due à des palettes qui sont en feu. Une centaine de surveillants est massée devant le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon, dans l'Orne, dans le cadre d'une journée morte organisée au niveau national, au lendemain de l'attaque d'un convoi pénitentiaire qui a permis l'évasion de Mohammed Amra, dans laquelle deux surveillants ont trouvé la mort au péage autoroutier d'Incarville près de Rouen.
Depuis mardi après-midi 14 mai, plus rien ne rentre ni ne sort dans le centre pénitentiaire ornais, les parloirs sont interrompus. La tristesse se lit sur les visages des personnels réunis mercredi matin 15 mai devant le centre, l'un des plus sécurisés de France. C'est Emmanuel Guimaraes, délégué national FO-Justice, ancien surveillant à Condé, qui s'exprime au nom de ses collègues : "ça aurait pu être n'importe lequel d'entre nous qui perd la vie dans de telles circonstances. Ce sont des collègues de Caen qui ont perdu la vie et certains ici les connaissaient. Il faut qu'on arrête de se mettre en danger en transportant les détenus dans les tribunaux, il faut que ce soit les juges qui se déplacent, ou que l'on utilise la visioconférence comme ça se fait déjà dans certains pays".
Les surveillants réunis devant le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe. - Eric Mas
Ces revendications seront portées ce mercredi à 14h devant le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti par le secrétaire national FO-Pénitentiaire Emmanuel Baudin, ancien surveillant au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe.
Ecoutez ici Emmanuel Guimaraes:
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