C'est avec les yeux humides que le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a pris la parole devant le Pôle de rattachement des extractions judiciaires de Caen, mardi 14 mai dans l'après-midi. "La nation est en deuil, la République a été gravement attaquée [...] Nous ne resterons pas sans apporter la juste réponse à ces actes", a déclaré le ministre, quelques heures après la mort de deux agents pénitentiaires dans l'attaque d'un fourgon. Depuis, le détenu qui était transporté à bord s'est évadé et n'a pas encore été retrouvé, tout comme ses complices qui ont ouvert le feu.
"Une horreur totale"
Pendant plus d'une heure, le Garde des Sceaux a échangé avec les collègues des agents qui ont été tués et blessés à Incarville mardi matin. "Ils sont naturellement effondrés", a-t-il déclaré. "Je leur ai dit que tout serait mis en œuvre pour que les auteurs de cette horreur totale soient interpellés, jugés et châtiés à la hauteur de l'abjection de ce qu'ils ont commis", a précisé le ministre.
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"Abattu comme un chien"
Eric Dupond-Moretti a également rencontré l'épouse d'une des victimes. "Son mari aurait dû rentrer à cette heure-ci, après sa mission et son jogging, a-t-il confié. Il est mort. Abattu comme un chien par des hommes pour qui la vie ne pèse rien."
Le ministre a appuyé son soutien indéfectible aux familles des victimes, précisant qu'il était "difficile de trouver les mots justes, ceux-ci étant totalement dérisoires à côté de l'immense chagrin et de l'immense gâchis générés par l'horreur de ce crime."
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