Rouen. Pour développer le maraîchage bio, la coopérative Ceinture verte officiellement créée

Il y avait déjà l'intention : celle, pour la Métropole Rouen Normandie (MRN), d'encourager la création de fermes maraîchères bio en circuit court. Il y a désormais l'outil pour le faire. Lundi 13 mai, la Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) Ceinture verte Rouen Normandie a été officiellement créée avec le concours de la MRN, de Ceinture verte, mais aussi de collectivités ou de la Chambre d'agriculture. C'est cette coopérative qui va louer ou acheter des terrains pour y installer des fermes maraîchères. "L'objectif, c'est d'atteindre 15 à 20 fermes de deux à trois hectares à l'horizon 2030", explique Eric Ducoudray, directeur de la SCIC. Le plus dur reste de trouver le foncier disponible dans la métropole. Si "plusieurs terrains ont été identifiés", en particulier sur du foncier public, un seul projet est en voie de se concrétiser pour l'instant, pour deux fermes sur quatre hectares à Roncherolles-sur-le-Vivier sur un terrain de la métropole.

"On installe deux serres de 1 500m² chacune, deux champs d'1,5 hectare entièrement irrigués, deux bâtiments de stockage et deux bâtiments d'exploitation", précise le professionnel.

Les appels à candidatures devraient être lancés début 2025 et les fermes voir le jour dans le courant de cette même année.

Des facilités pour les maraîchers

L'avantage pour les maraîchers est de pouvoir s'installer sur une ferme entièrement équipée sans avoir à porter de lourds investissements, estimés à environ 230 000 euros sur chaque ferme. La SCIC leur garantit un bail d'exploitation jusqu'à leur retraite avec la possibilité de se retirer aussi à tout moment, moyennant un préavis de six mois. En échange, ils devront s'acquitter d'une mensualité qui permet de rembourser le prêt contracté par la coopérative pour créer les fermes. Les mensualités s'élèvent à 350 euros la première année et jusqu'à 700 euros à partir de la quatrième année. La SCIC propose aussi un accompagnement des projets sur les premières années.

"La sélection va se faire sur la robustesse du projet, sur le plan agricole, économique et sur l'organisation du travail", indique Eric Ducoudray. Le conseil d'administration va ensuite sélectionner les meilleurs projets. D'ici le mois de septembre, la SCIC devrait également accueillir de nouveaux partenaires et ouvrir son capital aux particuliers qui souhaiteraient financer de tels projets.