Un homme, qui aurait fait subir des violences à sa compagne et son frère, a été tué samedi 4 mai lors de l'intervention de policiers dans un immeuble de Louviers, a indiqué le procureur d'Evreux Rémi Coutin à l'AFP.
Une patrouille de trois policiers mobilisée
Dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai, vers 1h30, "une patrouille de trois policiers a été amenée à intervenir suite à des violences conjugales et des violences avec arme", a déclaré à l'AFP le procureur de la République d'Evreux. D'après les premiers éléments, "un homme aurait commis des violences sur sa compagne, dans leur appartement, et son frère [de l'agresseur, N.D.L.R.] se serait interposé pour tenter de protéger la compagne et aurait reçu un coup de couteau assez grave".
Lorsque les policiers sont intervenus, ils ont trouvé "cet homme dans la rue avec une blessure très impressionnante au visage, le pronostic vital est considéré comme engagé et il est transporté aux urgences", rapporte le magistrat. "Ces trois policiers auraient voulu logiquement procéder à l'interpellation de l'homme et se seraient engagés dans les escaliers en colonne, les uns derrière les autres, au moment où ils arrivaient à proximité de l'appartement", poursuit-il.
L'agresseur serait sorti de son appartement avec un couteau
L'agresseur présumé "serait sorti de son appartement avec un couteau à la main, fortement alcoolisé, et aurait refusé d'obéir aux injonctions des policiers qui lui auraient demandé à plusieurs reprises de déposer son arme", a précisé le procureur d'Evreux. "Il se serait au contraire précipité en direction du premier des policiers et à ce moment le policier aurait fait usage de son arme de service à plusieurs reprises", explique-t-il.
Deux procédures ont été ouvertes : une, confiée à la police judiciaire (PJ) de Rouen au sujet des actes de violences qui auraient été commis par l'homme décédé, et une seconde, relative aux conditions de l'usage de l'arme par le policier, confiée à l'IGPN.
"Le policier a été placé en garde à vue"
Le policier "de façon classique en la matière a été placé en garde à vue et est entendu par l'IGPN". Le but étant de déterminer s'il a bien "fait usage de son arme de service dans des conditions réglementaires", a précisé M. Coutin. L'homme décédé, âgé de 39 ans, était défavorablement connu des services de police. "Sans l'intervention des collègues, on aurait certainement assisté encore et malheureusement à un féminicide", a réagi Johann Maugé, secrétaire départemental de l'Eure du syndicat Unité, disant n'avoir "aucun doute sur la légitimité de l'intervention".
Avec AFP
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