En mars 2022, l'épouse du prévenu reçoit un appel téléphonique de sa banque. On lui indique que l'établissement vient de recevoir une lettre d'elle précisant qu'elle donne procuration à son époux de 54 ans. L'employée bancaire sait que sa cliente est en instance de divorce, aussi cette demande la surprend. La femme précise qu'elle n'est pas à l'origine de cet envoi et qu'elle ne donne en aucun cas procuration. Elle dépose plainte le 7 mars 2022 à Caen.
Il demande le renvoi, c'est refusé
L'homme en question est déjà incarcéré à la prison d'Ifs. Un avocat est commis d'office, mais il se désiste. Une autre avocate est nommée, mais il a refusé qu'elle le représente. Le prévenu se présente ainsi à l'audience le jeudi 18 avril, sans conseil.
Dès son arrivée au tribunal de Caen, le quinquagénaire demande le renvoi. Le procureur et l'avocate de la partie civile émettent un avis défavorable. La cour décide que l'affaire sera jugée. Le prévenu se lève et décide de quitter le tribunal. Il est reconduit en prison. La présidente précise qu'il a déjà été jugé pour des faits semblables. Entendu par la police, il a nié les faits qui lui sont reprochés : "ce n'est pas moi qui ai envoyé la lettre." Il a dix mentions à son casier judiciaire pour faux, escroquerie en récidive, violence sur conjoint, outrage à personne publique.
La victime est présente à l'audience. Son avocate précise que sa cliente est lasse de toutes ces filouteries. Elle n'a que des souvenirs malheureux de sa période de mariage avec le prévenu. Elle demande 600 euros de dédommagement. Le procureur réclame 6 mois de prison ferme. Mis en délibéré, le jugement est rendu le 23 avril. Le procureur ne sera pas entendu puisque le prévenu est relaxé et la partie civile déboutée.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.