L'annonce est tombée mercredi 24 avril : il n'y aura pas de spectacles de fauconnerie lors des Fêtes Jeanne d'Arc de Rouen du 9 au 11 mai. C'est ce qu'a révélé l'association de défense des animaux Paris animaux zoopolis (PAZ) dans un communiqué. Une information confirmée par la municipalité rouennaise, "soucieuse du bien-être animal".
Le 11 mars dernier, la Région Normandie votait en commission permanente une délibération indiquant que la collectivité ne subventionnerait plus d'événements "présentant des animaux sauvages dans leur programmation". Pour les professionnels comme Patrice Potier, fauconnier eurois et vice-président de l'association des voleries mobiles de France, cela n'est pas passé.
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Un échange entre la PAZ et la mairie de Rouen
Dans son communiqué, la PAZ indiquait avoir échangé avec la Mairie de Rouen "le 20 mars à ce sujet. Suite à cet échange, nous étions dans l'attente d'un retour de la Mairie. Nous avons appris par mail qu'elle déprogrammait le spectacle de rapaces initialement prévu". Une conclusion qui a donc été très bien perçue par l'association. "S'opposer aux spectacles mettant en scène des animaux sauvages, c'est reconnaître leur sensibilité et leurs besoins", a affirmé Amandine Sanvisens, cofondatrice de PAZ.
"On a aussi demandé une audience, mais en vain"
Lors de la Commission Permanente du 11 mars 2024, la Région Normandie a choisi de modifier le dispositif en faveur des évènements touristiques d'envergure régionale afin d'en exclure les manifestations qui programment des démonstrations d'animaux sauvages. Décision qui s'inscrit dans une démarche d'anticipation de la loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, qui prévoit notamment l'interdiction de programmer des animaux sauvages dans les spectacles itinérants à compter du 1er décembre 2028. "Quand on a su que PAZ avait rencontré la Région, on a aussi demandé audience, mais en vain", raconte Patrice Potier. "On a redemandé audience grâce à une sénatrice qui a appuyé notre demande", poursuit-il.
"La loi comprend aussi une décision mixte paritaire"
"Nous avons demandé quelles étaient leurs motivations", précise-t-il. La Région a répondu qu'elle devançait la loi visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes. "Or, la loi comprend aussi une décision mixte paritaire qui prévoit de ne pas impacter les voleries mobiles, car ce n'est pas de l'itinérance", poursuit-il. Une information que l'on retrouve également dans un des rapports du Sénat. "Finalement, cette commission stipule bien que nous ne sommes pas impactés", assure Patrice Potier. "La Région a été surprise, ce à quoi j'ai répondu : si vous aviez su, est-ce que votre décision aurait été différente ? On m'a répondu 'peut-être'". Ce que regrette Patrice Potier dans cette affaire, c'est de ne pas avoir été consulté avant que la Région ne prenne sa décision.
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