En mer aussi, la sécurité se prépare pour le 80e D-Day. Le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, Marc Véran, revient en détail sur le dispositif.
Quel est le dispositif mis en place pour le 6 juin ?
"Il y a un quadrillage qui commence en baie de Seine, entre Trouville-sur-Mer et Saint-Vaast-la-Hougue. Et plus on approchera des plages du Débarquement, plus il va se durcir en termes de contrôle. Dans cette zone, la vitesse sera limitée à 15 nœuds (environ 27km/h, ndlr), mais toutes ces règles seront précisées dans un arrêté préfectoral publié le 6 mai."
Y a-t-il un risque de menace important autour des cérémonies ?
"Le risque est faible, mais il existe. Il y a un risque de menace terroriste, de trouble à l'ordre public en mer et puis, il y a le risque habituel du plaisancier qui veut faire sa photo au plus près des autorités, et ça, on ne peut pas l'autoriser. L'objectif, c'est de commémorer en toute sécurité sans stopper la navigation en mer. Il y a des professionnels de la mer qui vont continuer à exercer leur métier, il faut que l'impact ne soit pas trop important pour eux."
Concernant ces professionnels, doivent-ils éviter certaines zones ?
"Il y a trois plages emblématiques, qui sont celles de Juno, Omaha et Utah, où il y aura des zones d'interdiction à 5 nautiques, sur certains horaires. Elles seront extrêmement défendues avec une dizaine de bateaux de la Marine nationale, des vedettes de gendarmerie maritime, mais aussi des bâtiments rapides avec des forces spéciales, le tout surveillé par un avion de la patrouille maritime et un hélicoptère. Au large, une frégate assurera la surveillance globale."
Combien de militaires sont engagés, car il faut continuer à assurer la surveillance en dehors des cérémonies ?
"En effectif pur, c'est 250 personnes de plus en mer. Cela vient en renfort du dispositif habituel de surveillance qui repose sur nos sémaphores, qui couvrent toute la baie de Seine. Mais la vie continue pour les professionnels de la mer, au large pour les plaisanciers, et la circulation maritime continue. Elle reste contrôlée et assurée par le dispositif du CROSS (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage)."
Et que risque un plaisancier qui va en zone rouge ?
"Son bateau sera appréhendé par la Marine nationale ou la gendarmerie maritime. Il sera raccompagné au port et sera verbalisé. Ensuite, la justice prendra les décisions au regard de l'infraction."
Le plan de réglementation en mer lors du 6 juin prochain.
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