6h du matin sur le canal de Caen, Privel Hinkati monte sur l'eau. Pas de temps à perdre. Le compte à rebours vers les Jeux olympiques de Paris 2024 a plus que commencé. Après ses premiers Jeux olympiques à Tokyo, qu'il a vécu sans ses proches à cause du Covid, le Franco-Béninois conserve l'espoir de se qualifier pour les Jeux à la maison.
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Il s'apprête à disputer une régate de qualification à Lucerne, en Suisse, du dimanche 19 au mardi 21 mai. "Il faut finir dans les deux premières places pour être qualifié pour les JO", nous explique-t-il au bout du fil, expatrié quelques semaines aux Etats-Unis pour un stage de préparation.
L'heure de la dernière chance
La tâche s'avère très compliquée pour celui qui a raté ses championnats d'Afrique en octobre dernier. "Il y a des mastodontes face à moi." Par exemple, le Norvégien Kjetil Borch, médaillé d'argent aux Jeux de Tokyo en skiff sera présent sur la ligne de départ.
Cette compétition réunit des athlètes du monde entier qui n'ont pas réussi à se qualifier lors des championnats du monde ou aux régates continentales. Sur le papier, le rameur normand est loin d'être favori, mais il ne perd pas espoir. "Il y a toujours beaucoup de surprises. A l'heure actuelle, j'ai autant de chance que les autres, dit-il. Je vais donner le meilleur de moi-même, sans complexe." Que l'on soit clair, cette régate apparaît comme l'heure de la dernière chance. "J'ai envie de vivre cette super expérience presque chez moi. Ce serait la consécration de ma carrière." Une carrière à laquelle il mettra fin cet été, quel que soit le résultat. Une fois les rames raccrochées, il envisage de participer au développement de la Fédération d'aviron du Bénin et d'entraîner les jeunes vers le haut niveau.
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Une coach américaine
Depuis 2014, Privel Hinkati est entraîné par l'Américaine Reilly Dampeer. Celle-ci a notamment été coach de plusieurs athlètes de l'équipe nationale depuis 2010. Le Caennais va s'entraîner plusieurs fois par an à Oklahoma City, près de Dallas, sur l'un des trois centres d'entraînements principaux aux Etats-Unis.
40 000
Rêver des Jeux olympiques à un coût. Privel Hinkati débourse environ 40 000€ par an entre les stages à l'étranger, les entraînements, les compétitions, le matériel… Il est aidé par des sponsors locaux mais aussi quelques sponsors au Bénin.
14
Infatigable, le rameur caennais enchaîne deux entraînements par jour, soit environ 14 séances de sport par semaine. "J'arrive à 5h30 au club tous les matins pour aller ramer sur le canal de Caen. Ensuite, je vais travailler, puis j'enchaîne avec une séance de préparation physique tous les après-midi", explique-t-il.
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