Neuf personnes, suspectées d'intrusion et de la séquestration d'un gardien dans une cimenterie Lafarge à Val-de-Reuil en décembre, seront jugées le 27 juin devant le tribunal correctionnel d'Evreux, a annoncé vendredi 12 avril Rémi Coutin, le procureur de la République de la ville. Cinq des suspects ont été placés sous contrôle judiciaire jusqu'à la tenue de l'audience.
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Ces neuf personnes font partie des dix-sept interpellés lundi 8 avril, en Normandie et en Seine-Saint-Denis, pour s'être introduit le 10 décembre 2023 avec un groupe d'une centaine de personnes sur un site industriel de Lafarge (groupe Holcim) à Val-de-Reuil. "Vêtues de combinaisons blanches, les visages dissimulés et porteuses de gants", selon un communiqué de Rémi Coutin, ces personnes avaient empêché l'agent de sécurité de sortir de son local avant de se livrer à "d'importantes dégradations".
L'enquête est confiée à la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la direction nationale de la police judiciaire et à la direction territoriale de la police judiciaire de Rouen. Sur les 17 personnes interpellées lundi, huit ont été remises en liberté "en raison de l'insuffisance des charges réunies à leur encontre".
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"L'ensemble des neuf personnes poursuivies seront jugées pour les infractions de séquestration pour préparer ou faciliter la commission d'un crime ou d'un délit avec libération volontaire avant le septième jour, dégradations aggravées par deux circonstances et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni d'au moins cinq ans d'emprisonnement", précise Rémi Coutin. Et trois d'entre elles "le seront de surcroît pour l'infraction de refus de se soumettre aux mesures de relevés signalétiques", selon le procureur, qui a précisé que les gardes à vue s'étaient déroulées "sans incident" et "seules trois personnes sur dix-sept ont accepté de répondre réellement aux questions des enquêteurs".
Dans un communiqué diffusé lundi, plusieurs associations, collectifs ou syndicats, dont Attac, les Soulèvements de la Terre, la Confédération paysanne de Seine-Maritime, l'Union syndicale Solidaires, précisaient que l'intervention avait duré, selon eux, "une dizaine de minutes", s'étonnant de "l'usage récurrent de l'antiterrorisme pour diaboliser spécifiquement les mobilisations qui menacent les lobbys industriels (...). Elle marque à quel point ce gouvernement leur est inféodé".
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