Des policiers de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) sont intervenus, lundi 8 avril, par erreur dans deux logements lors d'une série d'interpellations après une intrusion sur un site Lafarge à Val-de-Reuil, entraînant le menottage de trois innocents, a indiqué jeudi 11 avril le procureur d'Evreux. "Je comprends l'émotion chez les gens" qui ont été menottés, a déclaré à l'AFP Rémi Coutin, procureur de la République d'Evreux. "Ce n'est pas le parquet qui est à l'origine de l'erreur, cela vient des policiers, vraisemblablement les ultimes vérifications sur l'adresse de l'une des cibles n'ont pas été menées", a-t-il avancé. "La personne qui devait être interpellée avait déménagé quelques semaines plus tôt dans une autre maison de la même rue."
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"Le couple et leur fils ont été menottés", a expliqué Rémi Coutin, précisant que "si ces personnes souhaitent m'écrire pour me faire part de leur émotion, je leur répondrai bien volontiers".
Une "erreur regrettable" selon le parquet
Le procureur a qualifié cette méprise "d'erreur regrettable" et se dit "désolé, tout comme les policiers". Selon France 3 Normandie, qui a recueilli son témoignage, la femme âgée de 54 ans venait de sortir de son lit lors de l'intervention de cette unité. "J'étais à demi nue, les policiers ont tout de suite été très violents et agressifs, je leur ai demandé si au moins je pouvais m'habiller et là ça les a rendus dingues", a-t-elle raconté. "Je tremblais, je pleurais", a confié cette habitante, finalement autorisée à s'habiller avant d'être menottée selon son récit. D'après le procureur, il y a eu "une autre erreur de domicile", à Rouen lundi. "La porte d'un appartement, a priori loué en Airbnb, voisin de celui d'une des personnes qui devait être interpellée, a été fracturée par la BRI", a-t-il détaillé.
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"Personne ne s'y trouvait et un mot a été laissé par les policiers" pour que le propriétaire "puisse être indemnisé", a précisé le procureur. Ces interventions policières ont conduit à l'interpellation de 17 suspects, dans le cadre d'une enquête pour intrusion et dégradations dans une cimenterie Lafarge dans l'Eure, en décembre, menée par la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire.
Avec AFP
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