C'était il y a un an. La Ville de Rouen lançait la brigade de nuit de sa police municipale. Onze policiers municipaux ont été recrutés, portant l'effectif global du service à 65 personnes. Ce sont deux patrouilles de trois personnes qui sont donc désormais mobilisées cinq nuits sur sept dans cette brigade de nuit. "On avait besoin de traiter ce sentiment d'insécurité avec une présence policière", insiste Kader Chekhemani, adjoint au maire en charge de la tranquillité publique. Après un an d'action, la brigade de nuit est intervenue à 2 238 reprises et a procédé à une centaine d'interpellations : la majorité d'entre elles concerne des ivresses sur la voie publique. Mais les agents ont aussi été mobilisés pour des dégradations ou des cas de violences faites aux femmes. "C'est une de nos priorités. On a pu éviter des violences faites aux femmes à trois reprises en une année en mettant à l'abri des victimes en pleine nuit en moins de deux heures", indique François Raux, le chef de service de la police municipale rouennaise.
Sur 1 057 verbalisations distribuées, 874 ont concerné des infractions au Code de la route. Les 183 autres concernent principalement des tapages, nuisances sonores ou encore de la vente d'alcool à emporter après 22 heures. Ainsi, huit établissements ont fait l'objet de fermeture administrative après des rapports de la police municipale en 2023 : deux établissements de nuit et six pour de la vente d'alcool à emporter.
Un lien avec des patrons de bar
Les policiers municipaux le confessent. Les relations ont pu être tendues avec les patrons de bar ou autres établissements de nuit, peu habitués à ces contrôles et à cette présence policière. Mais les relations seraient en train de se réchauffer. "Un lien direct a été créé avec les patrons de bar pour des interventions rapides", précise Guillaume Caron, directeur de la tranquillité publique. Il s'agit d'un numéro de téléphone portable direct donné à une vingtaine de patrons de bar pour prévenir directement la brigade de nuit en cas de troubles.
Sur cette question de la sécurité, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, qui parle de "vraie priorité de [son] mandat", ajoute que la vidéoprotection s'est largement développée. 125 points de vidéoprotection seront installés en tout d'ici la fin de l'année 2024. "En fonctionnement, les nouveaux agents de cette police représentent la principale augmentation du budget de la Ville de Rouen", précise le maire qui parle d'environ un million d'euros par an, auxquels il faut ajouter l'investissement dans le matériel.
Prochain renfort attendu, celui d'un maître-chien et de son chien de patrouille, en ce moment en formation, qui devraient être opérationnels d'ici la fin de l'année. Le malinois servira notamment de dissuasion lors des échanges parfois tendus auxquels peuvent être confrontés les agents.
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