A Cérences, jeudi 4 avril, c'était l'effervescence à l'entreprise Lis Lesaffre. Elle a inauguré sa nouvelle centrale de production de vapeur. Pour être plus écologique, le bois a été préféré au gaz. Résultat : la vapeur est produite à 85% grâce à une énergie décarbonée.
La création de la vapeur se fait tout en haut du bâtiment. La vapeur est à très haute pression.
Que fait Lis à Cérences ?
Impossible de rater l'usine Lis à l'entrée de la commune. Qu'est-il donc produit de chaque côté de la départementale 13 ? L'activité de la partie nord du site est de faire sécher des liquides pour les transformer en poudre pour l'industrie alimentaire ou encore pharmaceutique, tout en gardant toutes les qualités du produit de base. La seconde partie permet d'emballer de la levure en petit sachet. En tout, 270 salariés travaillent à Cérences.
Le foyer se trouve au rez-de-chaussée du bâtiment. Le bois brûle à très haute température.
Pour sécher les liquides, il y a besoin de vapeur, beaucoup de vapeur. Elle est produite directement sur place grâce à la chaudière biomasse, et avec une chaudière gaz en cas de besoin. La création et la gestion de la centrale sont réalisées par l'entreprise Idex. L'approvisionnement en bois vient d'un périmètre de 150km autour de l'usine. Une filière pour valoriser les déchets issus de la taille des haies bocagères est en train de se créer dans le département.
Au total, 70% de ce qui est brûlé vient de déchets de forêts ou de haies bocagères et les 30% restant sont des morceaux de palettes broyées. Il faut trois semi-remorques par jour pour alimenter la chaufferie.
Les cendres de la combustion sont ensuite épandues dans les champs. "On n'élimine pas complètement la production de CO2, mais puisqu'on replante des arbres pour alimenter la chaufferie, c'est un cercle vertueux", assure le directeur général de Lis France, Franck Auger.
La vapeur est ensuite envoyée par des tuyaux dans l'unité de séchage, de l'autre côté de la route.
Une demande des clients
Le projet de nouvelle centrale date d'il y a trois ans, quand il a fallu acter le changement de la chaudière qui devenait vétuste. "On a vraiment senti la tendance de la décarbonation arriver de plus en plus chez nos clients", assure Franck Auger. Cette tendance est aussi liée à une hausse du prix des quotas de CO2. La guerre en Ukraine a validé cette tendance. "Suite à la guerre en Ukraine, il y a eu les problèmes sur les cours mondiaux au niveau du gaz. Aujourd'hui, le bois nous permet d'avoir une stabilité au niveau de nos prix et d'assurer des prix compétitifs pour nos clients", décrypte le directeur. Ecologie et économie vont ensemble pour le groupe. Il ne compte pas s'arrêter là, avec un projet pour consommer moins d'eau et une étude sur la relance de la centrale hydroélectrique du moulin de Saint-Nicolas.
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