Mardi 2 avril, les professeurs de collège sont en grève à Caen, comme partout en France. Cette semaine marque la lutte contre la mise en place du "choc des savoirs", auparavant appelé "classes de niveau". Cette mesure évoquée par Gabriel Attal alors qu'il était ministre de l'Education consiste à créer des groupes en fonction du niveau des élèves de collège, en français et en mathématiques.
Pour beaucoup, cette mesure "stigmatise les élèves en difficulté". "Dans les écoles primaires, il y a parfois de fortes disparités et le but du collège, c'est de regrouper les élèves de différents milieux sociaux, estime Romain Moulinet, professeur au collège Lechanteur à Caen. Avec ces groupes, on verra sûrement des enfants d'une même école primaire et on ne va plus avoir cette hétérogénéité qui leur permet de travailler ensemble et de progresser."
Et cette année, un dispositif similaire est déjà en place, comme le raconte Marie-Hélène Devillepoix, professeure de français : "On refuse de trier nos élèves. Cette année, on a déjà des groupes de besoin, le mercredi, pour permettre aux élèves en difficulté de rattraper leur niveau. Et pour les meilleurs d'approfondir. Les élèves peuvent passer d'un groupe à l'autre, c'est moins stigmatisant et ça fonctionne. Alors pourquoi faire une nouvelle réforme ? On ne comprend pas."
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