Au total, cinq personnes, dont un bénévole des sauveteurs en mer de la SNSM, vont comparaître à partir du mardi 2 avril devant le tribunal maritime du Havre après le naufrage du chalutier Breiz lors de son remorquage dans la nuit du 14 au 15 janvier 2021 au large de Lion-sur-Mer. Trois marins originaires de la Manche y étaient morts.
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SNSM : le choc de quelque 9 000 bénévoles
Le capitaine du canot de la SNSM sorti porter secours au coquillier de Saint-Vaast-la-Hougue, un chalutier pêchant la coquille Saint-Jacques, figure parmi les cinq prévenus. Il est poursuivi pour négligence et faux dans un document de bord. Son renvoi devant un tribunal correctionnel avait choqué les quelque 9 000 bénévoles de la SNSM, selon son avocat.
Le coarmateur du navire, deux fonctionnaires de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et un expert maritime, seront également jugés pour homicide involontaire. Construit en 1979, le Breiz avait connu des problèmes de stabilité, d'étanchéité, et d'appareil à gouverner dans les mois précédant le naufrage.
Que sait-on de l'équipage du Breiz ?
L'équipage du Breiz, composé de trois jeunes marins âgés de 19 à 27 ans, avait demandé de l'aide au large de Port-en-Bessin en raison d'une avarie de barre dans l'après-midi du 14 janvier. Un équipage de la SNSM de Ouistreham remorqua alors le chalutier, alourdi par une marée de pêche à la coquille, dans des vagues de plus d'un mètre jusqu'à son naufrage en pleine nuit, à quelques milles au large de Lion-sur-mer en direction du port de Ouistreham. Les corps des victimes, deux frères matelots et le patron, coarmateur du bateau, avaient été retrouvés le lendemain dans le navire par des plongeurs de la gendarmerie.
L'intervention du Bureau d'enquêtes en mer
Selon un rapport du Bureau d'enquêtes sur les événements de mer (BEA Mer) "l'alourdissement du Breiz par des paquets de mer et le surpoids" de la pêche ainsi qu'une "trop forte gîte" ont "très probablement provoqué" le chavirement du navire. Le remorquage a pu "le faire gîter brutalement" et "ni l'armateur ni les procédures administratives" de contrôle "n'ont fait obstacle" à l'embarquement d'un équipage inexpérimenté sur ce "vieux" navire.
"Les sauveteurs sont des gens de mer, mon client est dévasté", a déclaré à l'AFP l'avocat de la SNSM, Gildas Rostain, qui défendra le bénévole. "On lui reproche de la précipitation, nous allons démontrer que l'obligation de soin raisonnable que l'on attend des sauveteurs en mer a été remplie", a-t-il ajouté.
L'armateur du navire vit "très mal" la situation, selon son avocate, Isabelle Jarry. "Il n'avait conservé 51% des parts du navire que pour permettre au patron, auquel il était très attaché, de conserver une licence de pêche." Aline Lebret, qui défend une fonctionnaire, plaidera la relaxe et a regretté "deux ans d'enquête sans débat contradictoire et des gardes à vue sans avocats". Le procès doit durer quatre jours.
Avec l'AFP.
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Trois jeunes marins de 19 à 27 ans noyés ! J'espère que leur âme trouvera la paix.
Moi-même en deuil de mon fils de 27 ans, je suis dans l'attente depuis août 2023 du certificat de la cause du décès ; je perds patience car la justice reste silencieuse envers moi, ayant-droit direct, à recevoir le certificat de IML d'Angers