Un homme se vide de son sang, une femme est inconsciente, une autre souffre de troubles psychiatriques… un afflux de patients débarquait dans le sas d'entrée des urgences de l'hôpital de Bayeux, mardi 26 mars. La pagaille. A première vue, tout laissait à penser qu'un événement grave venait de se produire.
Un attentat à la cathédrale
En réalité, il s'agissait d'un exercice au plan blanc. Le scénario ? "On a simulé un attentat qui a eu lieu sur le parvis de la cathédrale, avec quatre personnes poignardées et le forcené arrêté par les forces de l'ordre", a expliqué Romain Clanet, membre du Samu du Calvados. Feuille A4 dans les mains, il observait les pratiques du personnel soignant et prenait des notes.
Environ 25 étudiants de l'Institut de formation d'aides-soignants ont joué les victimes.
Vêtus de chasubles, treize médecins, infirmiers et aides-soignants ont été appelés en renfort pour cet exercice, afin d'assurer la continuité du service normal d'urgences au sein de l'hôpital. Pour jouer les victimes, l'établissement a fait appel à une vingtaine d'étudiants de l'Institut de formation d'aides-soignants de Bayeux. Muni d'une petite fiche autour du cou, chacun connaissait son rôle.
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En première ligne à l'accueil, le personnel soignant doit assurer le tri des patients, en fonction de la gravité de leur blessure. "C'est souvent l'étape la plus difficile quand il y a un afflux massif de patients et que le service déborde", rappelle Romain Clanet. Vincent Mangot, directeur du centre hospitalier ajoute : "Sous la pression, il faut pouvoir identifier les victimes rapidement."
Une préparation avant les JO
Une fois le tri effectué, les patients sont répartis dans les différents services : pédiatrie, gynécologie, bloc opératoire, psychiatrie… Le personnel soignant a fait face à une femme schizophrène, qui est venue perturber l'activité de l'hôpital. "Il y a des sortes de piège pour observer ce qui peut ralentir la mise en place du plan blanc ou repérer d'éventuels dysfonctionnements du système", poursuit Romain Clanet. Dans le même temps, une "fausse" cellule de crise s'est mise en place au sous-sol de l'établissement. "L'enjeu est d'évaluer le circuit du patient et l'organisation a mettre en place", justifie Magali Labidi, chef de service des urgences. Coordination médicale, rappel du personnel, organisation logistique… tout est pensé, comme dans les conditions du réel.
Une fausse cellule de crise s'est mise en place.
Deux heures plus tard, l'exercice est terminé. Place au débriefing. "Tout le monde est content de faire ce genre d'exercice, car c'est le cœur de notre métier", conclut Magali Labigi. Ce test a été réalisé afin de vérifier que tout fonctionne, en prévision des Jeux Olympiques de Paris 2024. Pour rappel, la ville de Bayeux accueille l'équipe des réfugiés cet été.
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