Saint-Jouin-Bruneval. Le surfeur Louis Vandevoorde à la conquête des plages normandes

Pour le nom de son école, la Viking surf school, Louis Vandevoorde, né il y a 32 ans à Louviers, a choisi une référence au mental d'acier de ces hommes du Nord qui ont débarqué au Moyen-Age sur notre territoire : "C'est une référence au fait qu'il faut être motivé, avoir un instinct presque guerrier, pour aller surfer l'hiver et affronter les éléments." On peut aussi y voir une référence à son goût pour le voyage.

Si les tout premiers surfeurs ont a priori fait leur apparition il y a une quarantaine d'années sur nos plages, Louis s'initie à la discipline en Vendée. "C'était pendant les vacances, vers l'âge de 9 ans, avec mes cousins." Et quelle ne fut pas sa surprise quand, à l'adolescence, lors d'une balade en famille près d'Etretat, il aperçoit des surfeurs qui profitent du gros temps pour prendre les vagues. "Ça a été un déclic ! Je m'y suis mis et j'ai continué."

Etudiant en Histoire à Rouen, Louis multiplie les "surf-trips" pour aller affronter les rouleaux du Pays basque, du Portugal ou encore du Mexique, où il s'installe momentanément. A son retour en France, il pose ses valises dans le Sud-Ouest et passe en 2021 un diplôme d'Etat, le BPJEPS Surf, à Lacanau (Gironde).

Les spots de Seine-Maritime sont le terrain de jeu de Louis, comme ici à Vaucottes, entre Etretat et Fécamp. - Sébastien Broquard

Mais où exercer ? "Moniteur dans les Landes, je me suis rendu compte que le marché sur place était saturé, explique Louis. Alors qu'ici, il n'y avait rien et la demande était croissante. C'était une opportunité." Le Normand rentre donc au bercail fin 2021 et s'établit à Fécamp. Il lance pendant l'hiver son école de surf itinérante. Il sillonne le territoire à bord d'un camion où il stocke planches et combinaisons pour ses élèves du Havre, mais aussi de Paris, de Belgique et de Hollande.

Une forte demande pour
les cours de surf en Pointe de Caux

L'été suivant, Louis repart enseigner à Hossegor (Landes). "Pendant la saison, j'avais cinq à six appels par jour de gens de la région havraise qui souhaitaient pratiquer. Le tout sans pub ni communication." La preuve de la nécessité d'une offre de cours tout au long de l'année.

Louis Vandevoorde cherche donc à s'établir de manière pérenne en Pointe de Caux. "J'ai d'abord voulu m'installer au Havre, où la demande est importante. Mais la municipalité m'a répondu qu'elle ne pouvait rien faire pour moi", regrette-t-il.

La mairie de Saint-Jouin, en revanche, lui "offre ciel et terre". Et un accès confortable à la mer, avec la mise à disposition pour sa Viking surf school d'un local idéal situé sur la plage. "J'ai tout mon matériel sur place, avec des toilettes et des vestiaires. C'est plus pratique que de se changer dans les voitures", conclut Louis dans un sourire.