En détention provisoire à Caen depuis le 13 septembre 2023 pour quatre faits d'agressions sexuelles sur quatre femmes différentes les 22 et 23 août et les 4 et 10 septembre, un homme demandait sa libération. Lors de l'audience de ce jeudi 14 mars, la présidente donne lecture du témoignage du psychiatre qui l'a examiné : le trentenaire est entièrement responsable de ses actes.
Il veut quitter la région
A la barre, il explique qu'il a eu des pulsions sexuelles et qu'il ne pouvait pas réagir. Il avait un emploi mais, après les faits, il a été licencié. En prison, il travaille et a des entretiens avec un psychiatre et un psychologue. Il souhaite une libération pour quitter la région en attendant la nouvelle audience. Il vivra chez son frère, qui est une personne intègre et qui va l'aider.
Interrogés, les avocats de la partie civile indiquent leur désaccord pour cette libération. Le procureur refuse aussi car, pour lui, il y a risque de récidive. Les psychologues précisent qu'il a des pulsions incontrôlables, ce qui n'est pas du tout rassurant. L'éloignement n'est pas une garantie suffisante pour les victimes qui ont subi un grand stress. Le prolongement de détention jusqu'en avril paraît raisonnable.
Des regrets sincères
Pour l'avocat de la défense, au contraire, ce départ chez son frère sera bénéfique. Ce dernier n'admet pas ce qu'a fait le prévenu, mais il veut l'aider. Le conseil interroge : "Sur quoi se base-t-on pour refuser cette demande ?" Son client va très mal, il a exprimé des regrets sincères et éprouve beaucoup d'empathie pour les victimes et voudrait un protocole de soins.
La cour se retire pour examiner la demande. Après délibéré, la réponse tombe. La remise en liberté est refusée, le prévenu sera maintenu en détention jusqu'au 4 avril 2024 pour éviter tout risque de récidive.
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