Syndicalistes et élus ont fait part de leur inquiétude jeudi 14 mars concernant un Ehpad public au Havre, qui peut accueillir près de 650 personnes et qui se trouve en difficulté financière, craignant la suppression d'une centaine d'emplois.
"Avec un taux d'occupation proche de 100%, comment peut-on justifier la suppression de plus de 100 postes équivalents temps plein au sein des Ehpad publics Les Escales au Havre ?", s'interroge dans un communiqué Jean-Paul Lecoq, député PCF de Seine-Maritime. Selon le parlementaire, "Les Escales est le plus grand Ehpad public de France et repose visiblement sur un modèle de regroupement qui pose problème dans son organisation et sa gestion, comme l'a d'ailleurs souligné récemment un rapport de la Chambre régionale des comptes".
En grande difficulté financière, l'établissement a été placé sous administration provisoire en novembre 2023 par l'Agence régionale de santé (ARS) de Normandie afin d'"apporter des solutions concrètes aux déséquilibres de gestion. Les actions visant à améliorer les recettes sont nombreuses, et trouvent leur traduction dans le Contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens 2023-2028 adopté par le conseil d'administration le 14 mars. Des actions visant à réduire les dépenses sont également prévues. Elles portent sur l'ensemble des postes de dépenses (charges d'exploitation, de structure, de personnel)." L'ARS estime que l'Ehpad est un acteur indispensable au territoire havrais.
"Nous sommes inquiets des préconisations (...) qui prévoient la suppression de 100 emplois, sur 566 actuellement. Il est impossible de faire fonctionner Les Escales avec ce nombre de salariés", a estimé lors d'une conférence de presse Tatiana Dubuc, secrétaire générale CGT. "Nous demandons la transparence sur les finances de l'établissement ainsi que la non-suppression de postes telle que prévue par l'ARS et l'administratrice provisoire", a ajouté Sandrine Gérard, la secrétaire générale adjointe CGT. Selon le syndicat, il s'agirait de mettre fin aux CDD de 126 contractuels, de suspendre 43 postes vacants et de mettre un terme au détachement de 25 personnes du GHH (Groupement hospitalier du Havre). "C'est une catastrophe qui s'organise, cautionnée par nos financeurs. C'est de la maltraitance institutionnelle vis-à-vis des personnels mais également des résidents", a dénoncé Sandrine Gérard, qui a évoqué "un déficit de 7 millions d'euros et une dette à 13,5 millions d'euros".
(avec AFP)
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