"J'ai retrouvé la couleur et l'image que j'ai filmées à l'époque", explique simplement le réalisateur de 80 ans. Jean-Jacques Annaud, le célèbre metteur en scène, est venu mardi 12 mars à l'Omnia de Rouen pour échanger sur l'un de ses chefs-d'œuvre, Le Nom de la rose, diffusé en version remastérisée dans le cadre des séances cinéma de quartier de la salle Art et essai du centre-ville.
Lors de deux séances, pour des lycéens principalement l'après-midi, puis le grand public le soir, le réalisateur de L'Amant ou de La Guerre des mondes s'est prêté au jeu des questions réponses avec le public avec une grande simplicité et une grande générosité. Peu avare d'anecdotes, il s'est étendu sur son amitié avec Umberto Eco, l'auteur du roman qui a donné l'adaptation, sur un Sean Connery qui ne voulait pas quitter ses chaussettes, sur les difficultés de financement de son film, sur le coup de foudre réel de Christian Slater pour Valentina Vargas, ou sur les aléas d'un tournage gigantesque dans des décors grandioses. Comme lors de la scène de l'incendie, où le réalisateur met le feu à son décor titanesque avant de s'apercevoir que l'équipe technique ne faisait tourner que trois caméras sur sept. "J'aurais pu me rouler par terre, faire une crise... Eh bien non, il faut trouver des solutions", explique simplement le réalisateur à une salle captivée.
"Ca fait partie des films que vous n'oubliez pas"
Ce n'est pas joué. Jean-Jacques Annaud est friand de l'exercice et fier que son film, sorti en 1986, crée toujours autant d'émoi dans le public. "Mon plaisir, c'est d'être accessible, pour comprendre les gens à qui je parle. Je travaille pour les gens. C'est moi pour vous ! Pas moi pour moi. Sinon, je m'achète un miroir et je me fais des compliments", explique-t-il simplement.
"Ce n'est pas n'importe qui, on est choqués, on est subjugués", réagit avec émotion Louis, étudiant en BTS audiovisuel au lycée Corneille, qui a rencontré l'une de ses idoles. Idem pour Liliane, cinéphile confirmée et habituée de la salle, qui "ne pourrait pas vivre sans cinéma". "Ça fait partie des films que vous n'oubliez pas. Vous le voyez une fois dans votre vie, il est inscrit pour toujours. Et Monsieur Jean-Jacques Annaud est très simple et pédagogue. C'était un excellent moment."
A l'Omnia, la prochaine séance de cinéma de quartier propose de redécouvrir, mardi 9 avril à 19h45, un classique du cinéma américain de Robert Aldrich : Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?
Jean-Jacques Annaud à l'Omnia
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