Fausses ordonnances, falsifications d'arrêts maladie ou encore actes fictifs, la CPAM du Calvados poursuit sa lutte contre les fraudes. Mardi 12 mars, elle a fait le bilan pour l'année 2023 : "Nous sommes à un peu plus de 3,5 millions d'euros de préjudice détectés. Sur les montants financiers, 80% des préjudices proviennent des professionnels de santé. En revanche, sur le nombre de fraudes, on en a globalement 65% qui sont réalisés par des assurés", développe Isabelle Lebret, directrice comptable et financière.
Une surveillance accrue
Au total, les préjudices sont deux fois plus importants qu'en 2022. Une augmentation expliquée par Gaëtan Renout, responsable du pôle contentieux : "Le nombre de fraudes n'est pas plus important, ce sont nos moyens qui en ont détecté plus que l'année précédente. Sur le terrain, on a une trentaine d'agents qui sont engagés et des outils plus efficaces." Concernant les tentatives de fraudes, on retrouve de tout : "Chez les assurés on va avoir de fausses ordonnances pour obtenir des médicaments coûteux, mais également des falsifications d'arrêts de travail pour pouvoir faire de petits jobs à côté tout en conservant son salaire principal", explique Gaëtan Renout. "Et chez les professionnels de santé, ça va être de la surfacturation, des actes fictifs… Il n'y a pas de limites à la créativité des fraudeurs."
Pour continuer sa lutte, la CPAM n'hésite pas à sanctionner "rapidement et lourdement". Pour les assurés, comme pour les professionnels de santé, "les pénalités financières ne seront pas inférieures à 386 euros. Et elles peuvent atteindre jusqu'à 300% du préjudice occasionné, que la fraude ait abouti ou non", déclare Nicole Cabrol, directrice de la CPAM du Calvados.
La CPAM fait le bilan des fraudes en 2023
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