C’est le printemps de l’électrique dans l’agglomération rouennaise ! Rue Joffre, place du 39e Régiment d’Infanterie ou encore dans les centres commerciaux Saint-Sever, Docks 76 et Leclerc de Saint-Pierre-lès-Elbeuf , les bornes de recharge pour véhicules électriques se mettent à fleurir. Derrière cette nouvelle tendance : la volonté affichée de la communauté d’agglomération (Crea) de se hisser en pôle-position des agglomérations françaises pour le développement de la voiture électrique.
Bornes gratuites
Début février, Renault révélait sa décision de construire, dès 2013 dans l’usine de Cléon, le moteur de ses futurs véhicules 100 % électrique. Ce choix n’est pas étranger à l’engouement rouennais pour la voiture propre. Ce vendredi 25 mars, en signant officiellement un partenariat avec le constructeur au losange, mais aussi avec les entreprises Schneider Electric, ERDF et E. Leclerc, la Crea espère ainsi se placer “en avant-garde des mobilités durables”.
La question de la voiture électrique est au coeur de toutes les attentions. Même s’il faudra des années d’évolution des mentalités et d’innovations techniques avant de voir cette dernière s’imposer sur nos routes, l’agglomération se montre enthousiaste.
Reste maintenant à convaincre ses habitants. Pour séduire le grand public, les bornes de rechargement resteront gratuites jusqu’à la fin 2012. De son côté, la ville de Rouen ne fera pas payer le stationnement à tout véhicule électrique.
“Notre agglomération connaît des problèmes de circulation et une pollution importante aux heures de pointe. Naturellement, nous avons envie d’être pionniers dans cette évolution”, explique Frédéric Sanchez, maire du Petit-Quevilly et vice-président de la Crea en charge du développement durable. “Parallèlement, nous allons acheter cinquante vélos électriques supplémentaires et lancer une étude sur l’autopartage”, un dispositif permettant à plusieurs personnes de partager un véhicule.
L’agglomération va servir à Renault de zone d’expérimentation grandeur nature. A la clé, pour la Crea : une activité soutenue dans l’usine de Cléon et des emplois assurés dans les prochaines années.
Mais l’agglomération voit encore plus loin. “Nous espérons créer des retombées économiques plus vastes, poursuit Frédéric Sanchez. En face de l’usine Renault, on pourrait très bien imaginer une zone économique dédiée à ces nouvelles technologies”.
En attendant, vendredi et samedi, Rouen accueillera la première étape du Tour de France des Cités de la mobilité durable (CIMOD), toujours dans le cadre du partenariat public-privé pour l’essor des véhicules électriques. Sur les quais rive gauche, de 8 h 30 à 18 h, le grand public aura l’opportunité d’approcher de près les véhicules de demain, des deux roues au tramway, qu’ils soient “tout électrique”, hybrides ou fonctionnant aux biocarburants. L’opération séduction a débuté.
Thomas Blachère
Photo Renault
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