Tatiana Dehaye, sur la photo avec son mari Bertrand, est la présidente de l'association Les Enfants de l'Ukraine, basée à Mathieu.
Comment évolue la situation sur place ?
Mes contacts à Odessa me disent que la situation est difficile, surtout pour les civils. Ils sont bombardés presque chaque nuit. C'est un climat de terreur instauré par les Russes, qui font exprès de frapper durant la nuit pour empêcher les civils de dormir.
Le pays a toujours besoin de dons ?
Oui, d'autant plus que nos partenaires sur place nous parlent d'un essoufflement, au sein même de l'Ukraine, car les gens sont très fatigués. En France, nous remarquons que l'aide n'est plus aussi importante qu'avant. Ce sont maintenant plutôt les entreprises, hôpitaux ou Ehpad qui font des offrandes, souvent du matériel médical. Ça a changé.
Les Ukrainiens arrivés au début de la guerre s'intègrent-ils bien ?
Ce n'est pas le cas de tous, mais beaucoup parlent français maintenant, travaillent… Des enfants sont même nés ici ! Pour les personnes plus âgées, c'est souvent plus dur.
Certains pensent rester vivre en France ?
Cela dépend de chacun. Des Ukrainiens sont déjà rentrés au pays, mais d'autres ne le peuvent tout simplement pas. Je discutais avec une femme désespérée originaire de Marioupol. Le territoire est désormais occupé par les Russes, elle n'a nulle part où aller.
Des Ukrainiens continuent de fuir les combats pour venir en France ?
Oui, il y a encore de nouveaux arrivants, car la situation perdure, les gens n'en voient pas l'issue. Rester en Ukraine est de plus en plus dangereux avec ces bombardements quotidiens.
Tatiana Dehaye
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