Le tribunal judiciaire d'Albi (Tarn) a prononcé, jeudi 22 février, la relaxe de Médine, rappeur bien connu au Havre. Ce dernier avait été jugé, en son absence, le jeudi 25 janvier, pour "provocation non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit" après deux plaintes déposées par des élus du Tarn.
L'affaire prend racine au printemps dernier, lorsque Bernard Carayon, maire Les Républicains de Lavaur, et Frédéric Cabrolier, député Rassemblement national, demandent au préfet du Tarn d'annuler le concert de l'artiste, prévu le 1er avril 2023 à Albi. En forme de réponse, Médine avait diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il visait la photo des deux élus avec des fléchettes. Le concert s'était finalement tenu à la date prévue, sans heurts.
Lors de l'audience, le parquet avait requis 3 000€ d'amende à l'encontre du rappeur, qui a finalement été relaxé.
"La création artistique ne doit pas être entravée"
"Dans un monde où les frontières de l'expression artistique sont parfois contestées, cette décision réaffirme que la création artistique ne doit pas être entravée par la crainte de la censure ou de la répression, se réjouissent Nadia Zrari et Solène Debarre, les avocates de Médine. Il nous est cher que nos artistes aient le droit de se prononcer sur les sujets d'actualité, d'interroger les valeurs de la société et de susciter la réflexion sans être étouffés, censurés, ou pire, stigmatisés."
"Que le parquet sauve l'honneur en faisant appel !", a pour sa part réagi sur le réseau social X l'un des plaignants, Bernard Carayon, déplorant que "menaces et appels à la violence à l'encontre d'élus sont blanchis par avance".
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