Un géant blanc a jeté l’ancre sur les quais de Rouen. Vendredi 4 mars, après avoir obligé le Pont Flaubert à se lever, le Norman Arrow a fait une apparition remarquée en plein coeur de la ville, où il doit rester en hivernage jusqu’à la fin du mois d’avril. Sa compagnie, LD Lines, nous a ouvert les portes du “plus grand navire rapide du monde”.
Une première à Rouen
“C’est la première fois que l’on hiverne ici, indique Eric Derrien, directeur de la flotte. Il n’y avait plus de place au Havre et le port de Dieppe est trop étroit pour l’accueillir”. Cent douze mètres de long et 30 mètres de large : le Norman Arrow joue dans la cour des grands. Pouvant atteindre une vitesse maximale de 44 noeuds, soit 78 km/h, il boucle le trajet Le Havre-Porthsmouth - sa ligne régulière - en 3 h 15 chrono.
Comment peut-il atteindre de telles pointes de vitesse ? “Il n’est pas propulsé grâce à des hélices, mais des turbines, explique le “Captain” Guy South, commandant du navire. L’eau est aspirée et recrachée. Et, comme c’est un catamaran, il surfe sur la vague”. Elégant.
Développant une puissance de 36 000 kW grâce à quatre moteurs turbinant à 1 000 tours par minute, la “flèche” fait la fierté de Louis Dreyfus Armateur, la maison mère de LD Lines. Pour l’anecdote, le bateau est un glouton, consommant 2 400 litres de diesel par heure. Tout de même.
A l’heure actuelle, huit membres d’équipages s’activent dans le catamaran endormi. Peinture, nettoyage, révision du moteur : tout doit être prêt pour la reprise. Plus haut, dans la cabine du capitaine, un panorama inédit se dévoile. Plus de doute : Rouen est un port. Quand le Norman Arrow regagnera Le Havre, il y aura comme un vide au pied de la Préfecture.
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