30 000 c'est le nombre de logements que l'État souhaite produire d'ici 2027 dans le cadre du "Choc du logement" annoncé par le premier ministre Gabriel Attal lors de son discours de politique général. Déjà avant l'arrivée du nouveau premier ministre, l'État avait lancé un appel à candidatures pour déterminer une vingtaine d'opérations immobilière situées dans des "territoires engagés pour le logement", parmi lesquels la région de Dieppe et ses 4 intercommunalités.
Loger les travailleurs du nucléaire
Il est question, pour chaque territoire retenu, de produire quelque 1500 logements dont au moins 25 % de logements sociaux. Il s'agit aussi de répondre aux fortes tensions immobilières que connaissent les territoires sélectionnés. A Dieppe on attend, notamment, l'arrivée de plusieurs milliers de travailleurs du nucléaire avec le démarrage du chantier de l'EPR à Penly. "On va avoir besoin de beaucoup, beaucoup construire", confirme le maire de la ville Nicolas Langlois. Des projets ont déjà été lancés dans la cité Ango, "beaucoup sur des friches industrielles, soit un peu moins de 10 hectares, ce qui permettrait de construire plusieurs centaines de logements", précise le premier magistrat qui compte bien sur le soutien de l'État pour financer notamment la dépollution des sites. "Ce qu'on souhaite c'est qu'une partie de ces logements soient dédiés à l'EPR, l'autre pour les habitants d'ici et qu'à terme, d'ici dix ou quinze ans quand le chantier sera terminé, nous les réaménagions pour en faire du logement pérenne".
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Toute la région de Dieppe concernée
Un vaste programme qui ne se limite pas qu'à Dieppe Maritime. Terroir de Caux, Falaise du Talous et les Villes Soeurs sont également associées, les 4 communautés de communes ayant candidaté sous le même pavillon. "On est dans une motivation collective, cela va être le plus grand chantier d'Europe (EPR), on en profite pour dynamiser l'ensemble de nos territoires", explique de son côté Olivier Bureaux président de Terroir de Caux. L'élu qui gère un territoire de quelque 38 000 habitants sur 79 communes espère bénéficier de quelques hectares supplémentaires avec ce programme alors que l'intercommunalité planche actuellement sur son plan local d'urbanisme intercommunal. Là encore, la collectivité n'a pas attendu l'État pour lancer ses projets immobiliers, en l'occurrence 85 logements sont prévus entre Longueville sur Scie et Saint-Crespin, 80 du côté de Tôtes sur l'ancienne friche de l'Intermarché et une quarantaine de logements avec parcelles en accession à la propriété à Bacqueville-en-Caux.
En tout environ 3 000 logements pourraient être financés par l'État via ce programme dont 2 000 rien que pour Dieppe Maritime. Les 4 collectivités doivent se pencher à nouveau sur le sujet à l'occasion des Assises du logement organisées à Dieppe le 14 mars prochain.
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