C'était juste avant la mi-temps du huitième de finale contre Monaco, jeudi 8 février, dans un stade Diochon en feu. Seul face au gardien, servi par Sanson, Clément Bassin n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets. Le capitaine de 29 ans du FC Rouen lève les bras au ciel et court tout de suite vers la tribune Lenoble et ses supporters qui exultent. Ce but de l'égalisation, qui a ouvert la voie à la séance de tirs au but, restera inscrit dans la mémoire du patron de la défense centrale. Comme un des nombreux souvenirs de sa carrière avec le FC Rouen. Le Rouennais y a fait ses débuts en U9 et U10, en 2004. "C'est mon père qui m'a inscrit, il jouait au foot et m'a transmis cette passion", raconte-t-il.
Le capitanat ? "Une fierté personnelle"
Le jeune Clément intègre dès le collège un sport-étude et poursuit sa formation au FCR. Ces débuts chez les séniors, il les fait en 2013, alors que le club traverse une mauvaise passe et connaît la relégation jusqu'en DH, victime de ses déboires financiers. "Je me souviens que je l'ai pris positivement, en me disant que j'allais prendre du temps de jeu en DH et essayer de gravir les échelons au fur et à mesure", explique-t-il. Pas de statut pro à l'époque. Le jeune joueur poursuit ses études en Staps en parallèle et passe une licence en management du sport, tout en enchaînant des petits boulots entre deux entraînements, comme surveillant en collège. Et puis, l'équipe obtient des résultats, remonte en National 2, puis en National. "La saison dernière, c'était riche en émotions. Monter en National avec son club formateur, c'est quelque chose et ça vient récompenser des mois de travail", se souvient le passionné, qui est devenu capitaine il y a trois ans. Un job qu'il prend très au sérieux et vit comme "une fierté personnelle". "J'essaie de transmettre les valeurs de ce club par mon vécu, j'essaie d'intégrer les nouveaux et de leur faire prendre conscience que le FC Rouen est un club historique", raconte-t-il avec toujours le même calme, empreint d'humilité.
"Tous les matchs doivent être préparés de la même manière"
De beaux moments, il en reste à vivre au sein de ce groupe qui étonne en Coupe de France, en ayant éliminé tour à tour le tenant du titre, Toulouse, puis Monaco, un cadre de la Ligue 1. Cette Coupe, magique, garde évidemment une saveur particulière. "Il y a beaucoup d'euphorie dans le groupe, on a du mal à comprendre ce qui nous arrive mais on veut profiter de chaque moment parce qu'on sait qu'en tant que joueurs amateurs, ils n'auront peut-être plus lieu dans notre carrière." Et avec son expérience, Clément Bassin n'entend pas prendre Valenciennes, lanterne rouge de Ligue 2, à la légère. "C'est une place en demi-finale qui se joue. Tous les matchs doivent être préparés de la même manière." Et puis Rouen aura la chance de recevoir, à Diochon. "Le match contre Monaco, c'est mon meilleur souvenir sur l'ambiance ! On est ravis de pouvoir donner satisfaction aux supporters. Parce que pour nous, c'est une force supplémentaire."
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