Tôt le matin ou tard le soir, l'association Un chat dans la vie située à Malaunay, organise des trappages pour capturer des chats errants. Un acte essentiel qui permet de les stériliser et ainsi éviter la transmission de maladies graves - notamment auprès de chats domestiqués - tel que le sida du chat et leur prolifération. Tout commence par le choix d'un créneau calme. "S'il y a trop d'effervescence, les chats peuvent avoir peur", indique Virginie Dirringer, fondatrice de la structure. Mercredi 15 février vers 9h, l'association a essayé d'en attraper un. La présidente a installé une caisse de trappage avec de la pâtée pour l'attirer. Une opération qui peut durer plusieurs heures. Ce jour-là, au bout d'environ une heure, aucun chat n'a pointé son museau.
Stériliser les chats pour éviter
leur prolifération et les maladies
A chaque fois qu'un matou est capturé par l'association, elle vérifie s'il est identifié par une puce électronique ou un tatouage : il peut s'agir d'un animal perdu ou abandonné. Pour tout trappage réussi, une photo de l'animal est publiée sur les réseaux sociaux. Si personne ne se manifeste au bout de huit jours, conformément à la réglementation en vigueur comme dans les fourrières, il est considéré comme abandonné et peut être identifié puis stérilisé. Les plus sauvages sont relâchés, les autres, pourront être adoptés.
"L'année dernière, on a dépensé
près de 26 000€
en frais vétérinaires"
D'autres associations tentent aussi d'opérer le plus possible de chats comme Un espoir pour demain et 3 p'tits chats 76 afin d'éviter leur prolifération. "Une chatte peut avoir près de trois portées dans l'année avec à chaque fois environ quatre chatons", rappelle Corinne Monville, présidente de l'association rouennaise Un espoir pour demain. Selon elle, la castration chez le mâle et l'ovariectomie - l'ablation des ovaires chez la femelle - est "le meilleur moyen de limiter la misère animale et prolonger l'espérance de vie de ces animaux". Pour ces associations de protection animale qui, par ailleurs, n'ont pas toutes des subventions, la stérilisation est très couteuse. Les prix oscillent entre 150 et 250 euros selon les vétérinaires et le sexe car une castration est moins onéreuse qu'une ovariectomie. "L'année dernière, on a dépensé près de 26 000€ en frais vétérinaires", indique Virginie Dirringer. Malgré ces dépenses, les bénévoles d'Un chat dans la vie ne baissent pas les bras. Une fois opérés, les chats les plus dociles peuvent rejoindre l'une des sept familles d'accueil de l'association, comme celle de Nadine Collé. "Je m'occupe d'eux, de leur entretien et de leur bien-être". Elle commence sa journée en leur donnant à manger avant de poursuivre par des câlins et des jeux. En ce moment, elle prend soin d'un chaton. Lorsqu'il sera opéré et vacciné contre le typhus, coryza et leucose, il attendra d'intégrer sa future famille. Aujourd'hui, afin de continuer à prendre soin de leurs protégés, les associations organisent de nombreuses collectes, au sein de magasins spécialisés, tout au long de l'année. L'objectif étant de recevoir des dons comme des croquettes, des pâtées, des litières ou des compresses. Car là encore, les prix s'envolent et d'autant plus lorsque les boules de poils sont nombreuses. L'an passé, près de 170 chats ont été pris en charge au sein d'Un chat dans la vie et 157 par Un espoir pour demain.
Kappze, une application pour répertorier les chats errants
Un nouvel outil numérique pour répertorier les chats errants a vu le jour il y a trois semaines. Son nom : Kappze. Cette idée, c'est celle du Rouennais Benoît Mouly, développeur web et passionné de chats.
Aider les associations, les collectivités et les habitants à répertorier les chats errants, c'est l'objectif de Benoît Mouly, développeur web. Il y a trois semaines, ce Rouennais de 28 ans a lancé son site internet Kappze, un outil numérique de gestion de chats errants. Une fois qu'on a créé son compte, on peut commencer à mettre des photos de chats qu'on a repérés dans la rue, préciser le secteur géographique, le type de pelage, etc. "On peut aussi indiquer la race, les motifs du pelage, s'il est malade."
Les associations qui utilisent ce site internet pourront également avoir accès aux coordonnées des personnes ayant signalé un chat errant pour les recontacter au besoin. Et afin d'aller encore plus loin dans sa démarche, le développer web a réfléchi à une version de Kappze sous forme d'une application mobile. Elle sera disponible courant avril sur smartphone et "aura toutes les fonctionnalités de la plateforme actuelle avec quelques variantes" qui permettront, notamment, de donner plus de confort à l'utilisateur dans le futur.
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