Tout part d'une enquête d'un service de défense de mineurs aux Etats-Unis, en septembre 2022. Les services français sont avertis et remontent jusqu'à un homme domicilié à Bretteville-sur-Odon, près de Caen. Il s'avère qu'il est en récidive, il avait déjà été jugé pour des faits semblables le 28 septembre 2018. Il avait eu alors une obligation de soins et de suivi psychologique.
Des vidéos de viols sur le téléphone
Il est interpellé le 20 décembre 2022. Lors d'une perquisition à son domicile, les policiers trouvent de nombreuses preuves sur son téléphone portable : la culotte d'une enfant et 483 vidéos prises entre juin et décembre 2022. Ils visionnent également des scènes insoutenables issues de sites spécialisés, mettant en scène des enfants très jeunes, subissant des viols et autres violences de la part d'adultes. Ils lisent également des discussions, évoquant notamment le fait que "la pédophilie devrait être autorisée en France".
Dans la galerie du téléphone, plusieurs photos ont été prises par le trentenaire en personne. Sur certaines figure la fille d'une amie : l'enfant se trouve nue, en train de téter le sein de sa mère. Le prévenu a diffusé ces photos sur Internet, mettant en évidence les parties intimes du bébé.
"Ignoble"
Lors de son audition, celui qui est maintenu en détention depuis son interpellation dit qu'il n'est jamais passé à l'acte. A la barre du tribunal judiciaire le jeudi 15 février, il reconnaît que ce qu'il a fait "était ignoble" et qu'en prison, il travaille avec un psy sur son comportement. L'avocate de la partie civile, qui représente la maman allaitante, présente à l'audience, dit que sa cliente, très perturbée, n'a plus confiance en personne.
Le procureur demande 4 ans de prison et un suivi judiciaire. L'avocat de la défense, tout en reconnaissant que les faits sont innommables, pense qu'avec un suivi médical adapté, la récidive est improbable. Après délibéré, Frédéric Terrade est condamné à 3 ans de prison avec maintien en détention, obligation d'un suivi judiciaire pendant 5 ans, interdiction de contact ou d'activité avec des mineurs, inscription au fichier d'infractions sexuelles. Il devra verser 1 300 euros à la femme allaitante et son enfant, ainsi que 1 793 euros pour ses frais d'avocat.
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