" Le 4 février, la permanence du Parquet d'Alençon a été avisée du décès d'une personne qui participait à une chasse aux sangliers sur la commune de Verrières, au lieu-dit La Fourmeillerie ", explique Laëtitia Mirande, la procureure de la République d'Alençon, " en fin d'après-midi, les sapeurs-pompiers et le personnel du SMUR ont tenté de réanimer la victime du tir pendant près d'une heure, sans succès ".
L'enquête de flagrance a été confiée à la Brigade de Recherches de Mortagne-au-Perche, en co-saisine avec l'Office Français de la Biodiversité. Des premières investigations, il apparaît que onze personnes, dont la victime, participaient à chasse sur plusieurs parcelles, sans autorisation des propriétaires des terrains. En raison de la configuration des lieux, les chasseurs étaient séparés en deux équipes distinctes. Les dépistages en vue d'établir une consommation d'alcool ou de produits stupéfiants ont été réalisés sur place sur l'ensemble des participants. Ils se sont avérés négatifs.
La procureure de préciser : " les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie d'Alençon ont constaté que le corps sans vie du chasseur avait été traversé par une balle au niveau de l'abdomen, sans pour autant déterminer les circonstances exactes du tir ".
Le Parquet d'Alençon a diligenté une autopsie qui a été réalisée mardi 6 février dans la matinée : " cet examen a permis de conclure que le décès était consécutif à un tir intervenu lors de l'action de chasse. L'auteur présumé du tir a été placé en garde à vue le 4 février à 17h55. Il a expliqué avoir tiré à deux reprises en direction de deux sangliers et ne pas avoir vu la victime. Les autres participants ont également été auditionnés, ils ont confirmé avoir entendu deux tirs ". L'organisateur de la chasse a été à son tour placé en garde à vue le 6 février en début de matinée, eu égard aux conditions de déroulement de l'action de chasse.
Les deux hommes ont été présentés au juge d'instruction mardi 6 février à 15h30 et ils ont été mis en examen des chefs " d'homicide involontaire lors d'une action de chasse par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence ".
Conformément aux réquisitions du Parquet, les deux hommes ont été placés sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction de détenir ou de porter une arme, ainsi que plusieurs interdictions de contact.
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