Olivier, un habitant de Froberville, est partagé entre colère et étourdissement. Il est environ 22h ce mardi 30 janvier lorsque l'homme découvre dans son jardin deux brebis dans des positions inhabituelles à tout juste dix mètres de la fenêtre de sa cuisine. En s'approchant, il est saisi par l'horreur en voyant Roméo, un agneau âgé de moins d'un an, dépecé, avec des plaies larges et profondes de plusieurs centimètres. Son dos est quasiment arraché, son cou broyé avec de nombreuses traces de morsures. Juliette, allongée sur le corps de son frère Roméo, blessée, a, elle, survécu.
Plus loin, deux brebis sont retrouvées. La première, prénommée Rouge et âgée de 4 ans, gît dans la mare, les mamelles dévorées. La seconde est parvenue à trouver refuge sur un petit îlot de terre au milieu du point d'eau. La survivante, Tata, âgée de 4 ans également, présente elle aussi une trace de morsure à la gorge. L'habitant, accompagné de son épouse, a immédiatement appliqué un pansement compressif pour stopper l'hémorragie. Par miracle, elle a survécu.
Le Frobervillais a immédiatement porté plainte auprès de la gendarmerie, "pour des raisons sentimentales", explique-t-il. En effet, ces brebis représentent pour lui des animaux de compagnie. Elles ont toutes étaient sauvées de l'abattoir et nourries au biberon pour deux d'entre elles. "Ils répondent à leur nom quand on les appelle. Ils nous suivent quand on bricole", souligne-t-il à propos de ses animaux.
L'Office français de la biodiversité s'est saisi de l'enquête. Selon les premiers éléments fournis après l'autopsie des brebis, les morsures seraient très fortement compatibles avec celles d'un loup. Alors qu'a-t-il bien pu se passer cette nuit-là ? Pour l'instant, aucune information n'est encore assurée mais, quelques jours plus tôt, à dix kilomètres de là, près de Tourville-les-Ifs, une première attaque avait fait quatre mortes parmi des brebis. Ces dernières présentaient les mêmes plaies.
En juin 2022, un loup avait été identifié sur la zone et avait fait 147 victimes parmi les brebis mais avait été déclaré mort plusieurs semaines plus tard. Serait-ce donc l'œuvre d'un second loup venu prendre ses quartiers près de Fécamp ? Le mystère reste entier.
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