La flèche va perdre ses clochetons pour quelques mois. Des quatre, il n’en restait plus que trois, perchés à 65 mètres de hauteur. Le quatrième était tombé lors de la grande tempête de 1999. C’est d’ailleurs à cette occasion que les architectes avaient constaté la fragilité des clochetons rescapés. Après une étude préalable, Pierre-André Lablaude, architecte en chef des monuments historique a décidé d’entamer leur restauration. Lundi 28 mars, le fleuron du clocheton Sud-Est est redescendu sur terre.
Cure de jouvence
“La structure des clochetons est faite d’acier et de formes en bois sur lesquelles sont fixés les éléments en cuivre, explique Paul-Franck Thérain, ingénieur du patrimoine à la Drac de Haute-Normandie. Mais avec le temps, le bois s’est dégradé. L’acier s’est ainsi trouvé en contact avec le cuivre d’où ce phénomène d’electrolyse. à certains endroits, l’acier est tellement attaqué qu’il n’en reste plus grand chose. Il y avait urgence.” Après restauration, les clochetons seront donc réinstallés sur une structure neuve en inox passivé, de façon à éviter au maximum l’électrolyse.
En plus du travail effectué sur la structure, les clochetons vont être nettoyés et restaurés. Pour enlever une à une les 8 000 pièces de cuivres qui constituent les trois clochetons, les compagnons ont dû retirer 200 000 rivets ! “Nous avons dû créer une machine pour riveter de la même manière les éléments en cuivre, une fois qu’ils seront restaurés”, indique Jérôme Le Boulicault qui dirige l’entreprise Adhénea, chargé de restaurer la couverture et les décors en cuivre.
Une fois descendus, ce qui devrait prendre entre deux à trois semaines pour chacun, les clochetons rejoindront le hangar 108. C’est là, sur les quais de la rive gauche, que sera installé l’atelier de restauration. A partir de la mi-mai, les mardi, jeudi et mercredi après-midi, le hangar sera ouvert aux scolaires et au public.
Redonner à de superbes oeuvres d'art leur lustre d'antan
C’est un travail de taille pour l’entreprise Adhéneo chargée de la restauration. Toutes les pièces abîmées seront sculptées à l’identique dans des feuilles de cuivre, à partir de moulages réalisés sur des éléments existants. Les compagnons redonneront également vie au clocheton tombé en 1999, en utilisant pour le reconstituer 25% des pièces de cuivre des autres clochetons. Les éléments restant seront des pièces neuves, qui seront patinées et réparties de façon homogène pour rendre ce travail invisible depuis le sol.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.